préparation à la gestion des catastrophes naturelles ?

Bonsoir,

j'entends dire (ou plutôt je lis) que les réservistes sont là en cas de catastrophes naturelles (tempête de 1999, pollution du littoral, inondations, etc.) pour aider la population. Mais en parcourant les différents sites des UIR, on voit beaucoup les mêmes entrainements aux MICAT, mais pas d'entrainement à la conduite à tenir en cas de catastrophes naturelles... Est-ce que ça s'apprend sur le tas ? Est-ce les UIR ont des instructions pour se mettre à la disposition des autres moyens de secours ?

vince, fournisseur de questions en tout genre

La réponse... Non !

De toutes manières, je suppose qu'en cas de catastrophe, nous servirons de petites mains aux ordres d'autorités plus compétentes....

...A part le fait que nous sommes formé PSC1.

A moins que dans d'autres UIR ?

Eh oui, tout dépend des unités.....................

Le 7° escadron du RICM est la renaissance de l'escadron de vedettes du RICM (cf page du RICM) . A ce titre, nous nous entraînons sur la dimension amphibie par des exercices avec le 519° RTrain de La Rochelle (barges de débarquement), mais aussi de façon plus légère.

Pour exemple, la prochaine convocation dans 15 jours comportera une journée de formation sur flotteurs 6 et 10 hommes (zodiac) avec pagayage etc....

On se tient prêts en cas de montée des eaux......

Ah c'est donc ça... Je pensais que l'école de rame prévue, c'était l'école de rame qui fait que les convois routiers roulent comme ils faut

Dans certains cas tu peux y participer et c'est programmé.

Je pars en juillet en mission Héphaïstos pour la lutte feux de forêt, et nous serons stationnés dans une Unité d'Intervention et d'Instruction de la Sécurité Civile (ces unités qui ont pour vocation les catastrophes naturelles), prêts à intervenir dans tous le sud de la France.

Sur un mois nous allons avoir une semaine d'instruction incendie, puis pendant 3 semaines restantes, mettre en application, d'après ce que les cadres m'ont communiqué.

Les personnels d'une UIR n'auront jamais à "gérer" une catastrophe naturelle.

Ils pourront être employés pour Héphaïstos... après avoir appris l'utilisation de la batte à feu ou du seau pompe... aider au remplissage des sacs à terre, à leur transport ou leur mise en place pour renforcer une digue ou parer aux conséquences d'une inondation... mais pas "gérer la crise".

La "gestion" de crise c'est quelque chose qui ne s'apprend ni en 3 jours, ni en 3 semaines...

En cas de catastrophe naturelle une UIR pourra être appelée à sécuriser une zone évacuée pour éviter les pillages, aider au transport et à la distribution de nourriture, apporter des "bras" pour soulager les spécialistes des tâches "non techniques" mais pourtant nécessaires... mais l'UIR ne sera jamais en charge de l'organisation des secours, de la lutte contre le risque chimique ou du dégagement des victimes d'un tremblement de terre.

Excusez-moi d'intervenir dans un sujet que je ne connais qu'un tout petit peu....

La gestion des crises et autres catastrophes naturelles font parties du domaine des Délégations Militaires Départementales (DMD) en ce qui concerne les Armées.

Les décisions sont prises au niveau civil, par le préfet de département ou de région.

Aucun entraînement ou préparation n'est prévu dans les forces armées puisque de toute façon, il s'agira d'une réquisition ou d'une demande de concours validée par l'EMIAZD (Etat-Major Inter-Armes de la Zone de Défense).

En résumé : le préfet réquisitionne le Xème Régiment dans son département pour évacuer ou secourir (ou autre) les X personnes du village X après avoir fait une demande des moyens disponibles auprès de son DMD.

Le domaine civilo-militaire a un cheminement complexe, avec un recours aux Armées qui respecte certaines règles dont beaucoup n'en connaissent pas la moindre bribe.

Juste un rappel : l'Armée ne sera appelée que si les civils (pompiers, hôpitaux, DDASS, etc..) sont inefficaces, inappropriés ou insuffisants.

Je dis çà, je dis rien....

L'un des "procédés particuliers" de la Compagnie Proterre, c'est la mise en place d'un centre d'accueil de réfugié, ce qui peut se présenter en cas de catastrophe naturelle. Donc c'est vrai que l'entrainement là dessus ne ferait pas de mal... au moins au niveau CdU/CdS.

Merci Tringlot517 pour cette réponse !

J'adore le petit préambule :

Tringlot517 a écrit:

un sujet que je ne connais qu'un tout petit peu....

de la part de quelqu'un qui a passé de nombreuses années en DMD et qui connait donc parfaitement la délicate question du recours aux forces armées au profit des autorités civiles...

> Pierre : comme tu le soulignes toi même, il s'agit d'un "procédé particulier" de la Compagnie Proterre. Pour avoir assister à un exercice de mise en oeuvre d'un point de recueil (par des unités d'Active) je crois pouvoir te dire qu'avant d'être en mesure de faire ce genre de truc vous avez du boulot.

Le "métier militaire" c'est comme la course de fonds : avant de vouloir participer au marathon de New-York, il faut apprendre à marcher, puis faire du foncier, du cardio, travailler l'endurance, bref : respecter une progression.

Combien d'UIR sont-elles en mesure, aujourd'hui, de conduire des missions du niveay "section" ?

Quel est le niveau de maîtrise au niveau Groupe ?

Où en est la connaissance des fondamentaux ?

Jean-François BRILLANT a écrit:

Combien d'UIR sont-elles en mesure, aujourd'hui, de conduire des missions du niveau "section" ?

A cause de la disponibilite des personnels ???

Sur ce sujet, je pense que chez nous, on a pas pas rougir.
Niveau groupe et section, nous sommes ops...Cela a mis trois ans.

Je ne pense pas qu'il y ait à "rougir" de quoi que ce soit.

Vous faites ce que vous pouvez avec le temps dont vous disposez et les moyens qu'on vous accorde.

Et les résultats sont honorables partout.

Ce qui n'interdit pas d'être objectif, et il faut bien constater que très peu d'UIR seraient en mesure de conduire une mission de niveau "compagnie".

Je pense - et ça n'engage que moi - qu'il y a une "erreur de raisonnement" à la base.

De nombreux CDU estiment qu'il est inutile de travailler le niveau "compagnie" ou même "section" puisque le niveau "groupe" n'est pas maîtrisé.

Les CDS n'ont donc pas l'occasion de travailler le terrain ni de se préparer à être CDU (ce qui devrait constituer leur évolution normale).

Combien de CDU qui "rament" pour former leur successeur, voire même pour trouver un OA ?

Combien d'unités qui "racolent" sur l'ERT pour trouver des CDS ? Voire même des CDG...

Pour l'ERIKA, j'etais chef de détachement. Cool, aspirant 23 ans, 97 hommes sous mes ordres. Je venais juste de sortir de Coët' en plus. Bon j'effectuais mon service militaire.
Mes hommes surtout les mdr, était tous des appelés. Aucune formation pour nettoyer les plages. Mais on l'a fait.
C'est une 'demi-catastrophe' naturelle. Je m'explique, c'est à cause des humains.
Saloperie de pétrole....
Expérience sympathique tant humaine, que commandement.
bulls.

Après qui dit catastrophe naturelle dit imprévisibilité.

Grosse catastrophe naturelle implique aussi mesures exceptionnelles en fonction de la gravité.

Ne serions-nous donc pas mobilisés pour aider les populations ? Bien sur en étant placé sous l'autorité des personnes compétentes, comme a dit JF une UIR ne gèrera jamais une crise...

Et admettons en cas de grosse épidémie de grippe aviaire ? Nous serions sûrement utilisés afin d'endiguer les mouvements de paniques, éviter les pillages, apporter l'aide là où c'est nécessaire... C'est certes un mauvais scénario, néanmoins probable, qui nécessiterait des mesures exceptionnelles et sans précédents.

C'est bien vers ce genre de scénario que le Livre Blanc va nous diriger... Donc oui, faut y penser.

Etant basé en région parisienne, nous avons eu la chance d'effectuer une formation au niveau Cie en réaction à une éventuelle "Grande Innondation" sur Paris.
En effet, les states nous annoncent la grande crue du 21e siècle pour bientôt.
Nous avons étudié les bases arrières pour évacuer la population, les emplacements des états majors, notre mission et ses contraintes, etc....
La probabilité de cette catastrophe est réelle et il nous est apparu tout à fait normal et oportun de consacrer une bonne partie de notre cycle à sa préparation.
Ce stage, très lourd mais justifié, a duré en tout et pour tout ... 3 heures...
Nous sortons au moins une fois par cycle nos embarquations, nos MLF alors, en cas de pépin humide, on fera comme d'habitude... on se démerdera et on fera le boulot.
Le PB est que l'absence de formation réelle risque de nous faire perdre du temps dans les 1eres heures qui suivent la catastrophe, les plus cruciales.
Y a un Padre sur le forum ?