Rwanda : le torchon brûle...

Après avoir rappelé son ambassadeur à Paris, le gouvernement rwandais a sommé l'ambassadeur de France de quitter Kigali dans les 24 heures.

Les relations diplomatiques entre le Rwanda et la France seront interrompues à compter du lundi 27 novembre 2006...

Le ministère des Affaires étrangères français avait fait savoir qu'il maintiendrait l'ambassadeur en place, souhaitant préserver toutes les voies du dialogue...

Toutes ces gesticulations font suite aux mandats d'arrêt internationaux lancés par le juge Bruguières contre 9 personnalités rwandaises de haut rang, dont le Président Kagame, le 22.11.2006.

Affaire à suivre...

Même réflexion que mon "post" sur le Liban JFB.
1er action avoir l"opinion publique avec soi.
Ici Kagame, fait joué le réflex "national".
Il se "victimise" par avance.
Les Balkans nous ont démontrés que la victime n'est pas toujours innocente....laissont le juge développer ses arguments et faisons attention d e ne pas être "pollué" par les "gesticulations" médiatiques qui sont la plaie de notre temps!
Les faits, toujours les faits, encore les faits!

C'est exactement mon avis... et c'est bien pourquoi je me garde de tout commentaire.

Force est de constater que les faits "remontent à la surface"...

Ils ont "mis le temps", mais il est encore trop tôt pour qu'ils soient examinés en toute sérénité...

L'ambassadeur de France a quitté Kigali samedi 25 novembre 2006 dans la soirée. Ce départ fait suite à la rupture des relations diplomatiques, à l'initiative du Rwanda, entre les deux pays.

Le reste du personnel diplomatique français s'apprête à quitter le Rwanda.

C'est l'Ambassade de Belgique qui assurera la défense des intérêts et la sauvegarde des bâtiments diplomatiques français au Rwanda.

Toutes les activités liées de quelque sorte que ce soit à la France doivent cesser. Les écoles françaises sont fermées, les projets de développement financés par la France arrêtés.

Tous les personnels français sont "invités", par les autorités rwandaises, à quitter le pays dans les 72 heures...

Pendant ce temps là, la Belgique se prépare à intégrer un détachement de l'Armée rwandaise à son contigent au Kosovo... Etrange manifestation de solidarité européenne et grosse capacité d'oubli...

Rappelons que 10 paras-commandos belges ont été massacrés au Rwanda le 7 avril 1994.

Rectificatif : les mandats d'arrêt émis portent bien contre 9 personnalités haut placées au sein du pouvoir rwandais...mais pas contre le président Kagame lui-même.

En vertue d'un article de la loi française, tout chef d'Etat bénéficie d'une immunité empêchant sa personne d'être déferée devant une juridiction française.

Le juge Bruguière a pour cela demandé au TPIR basé à Arusha d'éventuellement dire si il était compétent pour s'en charger.

Le procureur du TPIR a répondu cette même semaine qu'il ne comptait pas examiner le cas de l'attentat contre l'avion de l'ancien président rwandais.

Un dossier sensible que les procureurs précédents ont éludé comme l'actuel quand ils n'étaient pas débarqués quand ils se penchaient dessus.

Point d'autant plus incompréhensible que le tribunal ad hoc d'Arusha est compétent pour examiner et juger tous les crimes commis au Rwanda entre le 1er janvier et le 31 décembre 1994.

Contre le président Kagame, il ne reste qu'une procédure en cours actuellement dans le monde : en Espagne pour la mort de ressortissants espagnols au Rwanda il y a 10 ans.

Il se dit que si la TPIR ne veut ou ne peut, l'ultime recours pour Bruguière ainsi que les familles des pilotes français morts serait la CPI à La Haye.

MarsouinMéca a écrit:

Rectificatif : les mandats d'arrêt émis portent bien contre 9 personnalités haut placées au sein du pouvoir rwandais...mais pas contre le président Kagame lui-même.

Fort judicieuse correction M&M's...

Le président rwandais a accordé une interview à iTelevision.

Ses propos sont on ne peut plus clairs...

http://podcast12.streamakaci.com/www/exclusif.php

On voit presque les fils de la marionette... ne manque que le marionettiste