L'exécutif centrafricain dit avoir repris Birao aux rebelles
BANGUI (Reuters) - L'armée centrafricaine, soutenue par les forces françaises, a lancé une offensive contre les rebelles qui ont capturé le 30 octobre la localité de Birao, dans l'extrême Nord limitrophe du Tchad et du Soudan, ont annoncé le gouvernement de Bangui et l'armée française.
Le gouvernement du président François Bozizé a annoncé que ses forces avaient repris Birao, ce qu'a contesté un chef rebelle selon qui ses hommes continuent de se battre contre l'armée gouvernementale soutenue par la France à Birao.
Il a précisé que les forces rebelles de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) étaient mitraillées par des avions et hélicoptères français.
"Il y a des combats dans la ville (...) Ils tirent sur nous en ce moment", a confié à Reuters le commandant Yao, joint par téléphone satellite.
Il a dit que les forces gouvernementales avaient pris le contrôle de la piste d'atterrissage avec l'aide française mais que ses hommes continuaient à contrôler la localité, principale localité de la préfecture de Vakaga, à 800 km au nord-est de Bangui. Il a ajouté que des avions Jaguar et des hélicoptères français bombardaient les rebelles.
Le commandant Yao a confirmé des informations données précédemment à Paris par Christophe Prazuck, porte-parole de l'armée française, selon lesquelles les forces gouvernementales avaient repris l'aéro drome de Birao. Il a cependant assuré que les rebelles contrôlaient toujours la ville elle-même.
PAS DE BLESSE COTE MILITAIRE FRANCAIS
Christophe Prazuck a pour sa part déclaré qu'un avion français de transport avait débarqué des militaires centrafricains à Birao.
Des soldats français ont mené une opération pour s'assurer que la piste d'atterrissage était sécurisée. Lors de cette opération, ils ont été attaqués par des rebelles et ont riposté en état de légitime défense, a-t-il ajouté.
Aucun militaire français n'a été blessé, a-t-il dit.
Après la prise de Birao fin octobre, les rebelles de l'UFDR se sont emparés de plusieurs autres villes du nord-est de la Centrafrique et ont commencé à progresser vers le Sud et l'Ouest.
Ils exigent du président Bozizé l'ouverture de discussions sur un partage du pouvoir.
Bozizé, qui accuse le Soudan voisin de soutenir les rebelles, a réclamé l'aide de la France et de ses alliés africains dans la région.
La France a annoncé le renforcement de son contingent militaire et la fourniture d'un appui logistique et de renseignement à l'armée centrafricaine.
*** J'ai rectifié le tir de l'ami Trom... qui avait titré son post "Tchad"...***
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