Le Général d'Armée René IMBOT est décédé le 19 février 2007 et a été inhumé le 23 février.
Né le 17 mars 1925 à Roussillon (84), René IMBOT, alors Enfant de Troupe, rejoint les maquis de l'Allier à l'âge de 16 ans.
Incorporé au Régiment de marche de la Corrèze en septembre 1944, il prend aux combats de la Libération dans la région de Belfort.
Nommé Lieutenant après son passage par Saint-Cyr, il rejoint en 1946 la 13 DBLE au sein de laquelle il effectue deux séjours en Indochine.
Promu Capitaine en 1952, il est affecté au 4ème Régiment étranger d'infanterie au Maroc où il sert jusqu'en 1954 puis à l'Etat-Major divisionnaire de Meknès avant d'être muté à la 26ème Division de Fès.
En 1964, il sort major de l'Ecole supérieure de guerre.
Il commande le 35e Régiment d'Infanterie de 1967 à 1969.
Après diverses affectations en Etats-Majors, il est nommé en 1980 à la tête de la DPMAT avant d'accéder en 1983 aux fonctions de Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre. A ce poste il met sur pieds, en moins de deux ans, la FAR (Force d'Action Rapide) et nos soldats le voient à plusieurs reprises effectuer des inspections inopinées sur des théâtres d'opérations extérieurs, assis à l'avant d'une jeep, le Famas sur les genoux…
Le 25 septembre 1985 il est nommé à la tête de la DGSE, en remplacement de l'Amiral Pierre Lacoste, démis de ses fonctions à la suite de l'affaire du Rainbow Warrior.
Trois jours plus tard il apparaît en uniforme au journal télévisé, poussant un mémorable coup de gueule, stigmatisant une "opération maligne de déstabilisation et de destruction" des services secrets français. Il déclare en particulier :
"J'ai trouvé les gens qu'il fallait sanctionner, j'ai coupé les branches pourries. La DGSE est verrouillée".
Il s'attache ensuite à réorganiser la DGSE et en particulier le Service Action, dissout le Centre des nageurs de combat d'Aspretto, redonne vie au 11e Choc, renforce le dispositif de sécurité interne, lance la modernisation technique de la "Piscine" tout en imposant "le silence dans les rangs"…
Il fait ses adieux aux armes le 2 décembre 1987 et se retire dans le Vaucluse.
Grand-croix dans l'Ordre de la Légion d'Honneur il était titulaire de la Croix de Guerre des T.O.E avec huit citations et de nombreuses décorations étrangères.
Les Honneurs militaires lui ont été rendus le 23 février 2007 par une Compagnie du 2e REG, la Musique de la Légion Etrangère et le Drapeau du 35e RI dont il fut le Chef de Corps de 1967 à 1969, en présence :
du Général Pichot de Champfleury, commandant la Légion Etrangère
du Général d'Armée Schmitt, son successeur au poste de CEMAT et qui fut ensuite CEMA,
du Général d'Armée Lardy, ancien inspecteur de la Légion Etrangère
du Général de Gendarmerie Imbot (son frère).
L'éloge funèbre du Général René Imbot a été prononcé par le Général Gillet, Général adjoint major de la Région Terre Sud-Est.