Source : Le Journal de Haute-Marne (vendredi 2 février 2007)
Le 53e régiment de transmissions, basé à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), est en exercice "Javelot" jusqu'à aujourd'hui, à la BA 113, à Saint-Dizier. Il s'agit de tester les nouveaux matériels de communication de l'armée de terre et d'aider les militaires à mieux réagir en cas de danger.
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"Les transmissions sont indispensables à l'armée"
Le 53e régiment de transmissions de Lunéville est en exercice à la base aérienne 113 jusqu'à aujourd'hui. Le but : Il s'agit de tester les nouveaux matériels de communication de l'armée de terre et d'aider les militaires à mieux réagir en cas de danger.
Ce n'est peut-être qu'un exercice, mais les 130 soldats du 53e régiment de transmissions prennent ça très au sérieux : l'entrée de "l'état-major", installé pour l'occasion dans une zone inoccupée de la base aérienne 113, il faut montrer patte blanche : carte d'identité pour les civils, carte militaire pour les autres. "En principe, ne rentrent ici que les personnes habilitées "secret Défense"", assure le colonel François Leblanc, commandant du régiment.
Le 53e régiment de transmissions, d'habitude basé à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), est en exercice "Javelot" jusqu'à aujourd'hui sur la BA 113. Objectif : "S'entraîner à utiliser les aptitudes techniques dans n'importe quelle situation difficile", enchaîne le lieutenant Marie Breteche, l'officier de communication du régiment.
Essentielles à l'armée de terre
Les transmissions sont essentielles à l'armée de Terre. C'est simple : "Partout où il y a un soldat français en opération, il y a un soldat des transmissions. Nous sommes souvent les premiers arrivés sur place, car c'est nous qui mettons en place les systèmes de communication, satellitaires ou hertziens : du téléphone à Internet, en passant par l'intranet, on installe tout. C'est indispensable au transport de l'information entre les hommes sur le terrain, le haut commandement national et les alliés. Mais tout doit être mobile" détaille le lieutenant Breteche.
L'année dernière, le 53e est ainsi intervenu en Afghanistan, au Kossovo, au Liban ou en Côte d'Ivoire. L'exercice "Javelot" version 2007 doit permettre aux hommes de réagir quelque soit la situation. "Le scénario, c'est que nous sommes engagés dans une hypothétique guerre avec une force interalliée, raconte l'officier de communication. Ils vont devoir s'adapter à des attaques techniques, comme des brouillages ou des virus informatiques, à des manifestations de civils, agressifs ou non, ou encore à des mouvements de réfugiés". Difficulté supplémentaire : tous les matériels doivent bouger le plus vite possible, en fonction de la ligne de front, mais les communications ne doivent, bien sûr, jamais être interrompues.
Un état-major sous des tentes
A l'intérieur de "l'état-major" fictif, installé sous des tentes, on compte, comme l'xplique le colonel Leblanc, "une cellule logistique, qui gère le matériel en panne, l'approvisionnement, mais aussi éventuellement l'évacuation des morts et des blessés ; une cellule de sécurité, chargée du chiffrement des communications et des données échangées entre deux états-majors ; et une cellule de mise en oeuvre qui prévoit le déploiement des sections sur le terrain et, si besoin, organise le recul des moyens". Des moyens qui s'étalent jusqu'à Eurville, Bienville, Chamouilley ou Villiers-en-lieu.