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 La bataille de La Horgne.

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Kevlar
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MessageSujet: La bataille de La Horgne.   La bataille de La Horgne. EmptyVen 15 Juin - 9:05

La Horgne
La folie d'un commandement complètement dépassé ordonne une charge de Cavalerie contre des chars allemands.



La 3°Brigade de Spahis (3°BS) était commandée par le colonel MARC, qui fut grièvement blessé à La Horgne.

Elle comprenait :

- Le 2°Régiment de Spahis Algériens (2°RSA), sous les ordres du colonel BURNOL, tué au combat.

- Le 2°Régiment de Spahis Marocains (2°RSM), sous les ordres du colonel GEOFFROY, tué au combat.

La veille du 10 mai, la 3°BS occupait les cantonnements au nord et au nord-est de la région de Mézières-Charleville. Elle avait sous ses ordres le 41°Escadron du 1°Chasseurs à Cheval (41°/1°ChCh) et le 41°Escadron du 19°Dragons (41°/19°Dr).

La 3e BS était la Grande unité de cavalerie de la
9°Armée française du général CORAP. C'était une brigade à cheval plus lente que les deux Divisions Légères de Cavalerie (DLC) qui l'encadraient, la 1°DLC de la 9°Armée, à gauche, et la 5°DLC de la 2e Armée Hutzinger, à droite.

Dans l'intervalle s'ouvre, entre la 9° et la I2° Armée française, une brèche de huit kilomètres où, le 14, s'établit la 3e brigade de spahis (2° RSA et 2°RSM), placée sous le commandement du colonel Marc.

Elle devait progresser de Montherme en direction de Saint-Hubert entre les limites suivantes :

Au nord (1°DLC) : Dion, Javingue, Halma, Tellin, Grupont, Champlon.

Au sud (5°DLC) : Alle, Cornimont, Carlsbourg, Opont, Libin.

Elle marche selon deux itinéraires : le 2°RSA à gauche, le 2°RSM à droite. Elle a pour premier objectif la Lomme entre Mirwart et Val-De-Poix.

Le 10 mai 1940, à 10.30 h, les Français ont dépassé Gedinne. Vers 15.30 h, la 3°Brigade de Spahis dépasse la voie ferrée Gedinne-Bertrix. Vers 18.00 h, elle atteint la Lesse et, à 20.30 h, des éléments avancés sont sur la Lomme.

Le 10 mai 1940, la 3°BS n'a pas de contact avec l'ennemi.

Elle consolide sa position dans la matinée du 11 mai 1940. Le 2°RSA tient Mirwart, le bois de Transinne et Daverdisse. Le 2°RSM est à Poix-Saint-Hubert et à Maissin.

Dans l'après-midi, le repli de la 5°DLC entraîne celui de la 3°BS qui se replie sur la Semois où elle arrive vers 20 h.

A minuit, elle occupe une position de Montherme à Sugny.

A l'aube du 11 mai, il n'y a plus de Chasseurs Ardennais dans la région sud de l'Ardenne. Ceux-ci se sont repliés, conformément aux ordres reçus, durant la nuit, vers la position d'arrière-garde au sud de la Meuse à Huy.

Seuls les Français mènent le combat retardateur dans nos Ardennes du sud.

Les Allemands progressent dangereusement et arrivent sur la Semois à Bouillon (1°Pz) à 18.15 h.

La 3°BS se replie en conséquence derrière la Meuse, par les ponts de Montey-Notre-Dame, Letheux et Lumes. Elle commence son mouvement dès 03.30 h.

Le 2°RSA s'installe à l'ouest de Mézières, le 2°RSM entre Mézières et Poix-Terron.

La 3°BS reçoit l'ordre de repartir vers l'avant vers La Granville qu'elle occupe vers 18.00 h.

Le 13 mai 1940, elle se replie sur ordre et occupe le bois de Touligny, à 2 Km au nord-est de Poix-Terron.

Le 14 mai 1940, elle est rattachée à la 53°DI, donnée le 12 mai par le général GEORGES, commandant le front Nord-Est, à la 9° Armée pour renforcer sa droite et colmater la brèche qui s'est créée entre la 2°Armée et la 9°Armée.

Mais la 53°DI est une division de série B, nullement préparée à la bataille.

La 3°BS reçoit l'ordre de défendre le Canal des Ardennes, face à l'est, à Omicourt. Elle se heurte aux éléments avancés ennemis venant de Sedan, à Vendresse et à l'est de Villers-Le-Tilleul.

Des renforts sont attendus le 15 mai au soir, mais il faut tenir jusqu'à leur arrivée en organisant un centre de résistance dans le village de La Horgne, au milieu de la trouée, entre Poix-Terron et Baâlons.
Après cinq jours de combats en Belgique et sur la Meuse, les effectifs sont déjà fortement entamés.

Pour la brigade entière, ils ne dépassent pas la valeur d'un régiment avec des moyens antichars encore plus restreints.
La position, dans un pays vallonné et couvert, se réduit au village de La Horgne, qui commande plusieurs routes sur l'un des axes de marche de l'ennemi.
En toute hâte, des barricades doublées d'abattis sont construites aux carrefours tandis que tous les chevaux et bagages sont dirigés sur l'arrière.

Dès 08.00 h, les III° et I°Bataillon du Régiment de Fusiliers n°1 de la 1°Division Panzer du général GUDERIAN venant de Singly sont au contact.
Le 15 mai au matin, les positions françaises sont survolées à basse altitude par la chasse allemande et attaquées par des blindés légers bientôt suivis de blindés lourds appartenant à la 1ère Panzerdivision.
Stoppées dans la matinée à l'issue de deux fortes attaques, les unités de la Wehrmacht engagent des manoeuvres de contournement et s’emparent petit à petit des positions clés tenues par la 3ème brigade de Spahis.

La 3°BS s'est barricadée dans La Horgne. Chaque ferme est transformée en blockhaus. Un PC de Corps est dans l'église, armé d'un canon antichar de 25 mm tirant par un trou pratiqué dans le mur.

L'attaque ennemie démarre à 09.00 h. Les Allemands doivent réduire un par un chaque point de résistance.

La bataille fait rage.Les pertes sont nombreuses de part et d'autre.

La résistance de la 3°BS est d'autant plus remarquable que ses moyens sont modestes, mais elle doit finalement se replier sur La Horgne au risque d'être totalement submergée sous la pression des chars allemands.

Les 3 canons anti-chars de 25 et 37mm de la Brigade détruisent 12 blindés allemands avant d'être anéantis à leur tour.

La Brigade réussit alors à décrocher en ordre dispersé, dans des conditions très difficiles.

La bataille de La Horgne. Tablea10

Les spahis n'ayant plus de munitions et totalement encerclés ne se rendent pourtant pas. Spahis marocains et algériens réussissent à repousser les nombreux assauts de cette unité blindée sur le village de La Horgne et détruisent 16 de ses panzers. Sommés de se rendre, les spahis répondent par leurs fusils, leurs grenades et une témérité incroyable.

Joseph Maggiani, spahi au 2e RSM, témoigne :
« La Horgne est en feu, il est peut-être 17 h 30 lorsque l'ordre de décrochage nous parvient. Nous sommes serrés de près par un ennemi qui nous tire dans le dos. Les champs, à découvert, nous semblent immenses à traverser. A 100 mètres à droite, un spahi d'une autre unité est touché, il est pris en charge par ses camarades. Enfin, nous retrouvons nos chevaux. »

C'est ainsi qu'un escadron de spahis se lance dans une charge à cheval, aussi héroïque que suicidaire, contre les blindés allemands qui font un carnage. Les hommes valides tentent de percer les lignes allemandes et de nombreux survivants parviennent à le faire.

Les allemands sont abasourdis lorsqu'ils apprenent que seule une brigade les a tenu en echec pendant plus de 10 heures.

Les deux chefs de régiment (Col BURNOL et GEOFFROY) des 2°RSA et 2°RSM sont tués et le Col MARC commandant la brigade est blessé puis capturé.
La 3°Brigade de Saphis payent cher cette résistance sans esprit de recul avec plus de 660 officiers et hommes de troupes tués.


Cette bataille constitue également la seule victoire terrestre de l’armée française durant la campagne de mai 1940.


BERBEN et ISELIN écriront dans "Les Panzers passent la Meuse", à propos de cette journée noire pour la 3°BS :
"La 3°Brigade de Spahis s'est entièrement sacrifiée."

Hommage soit rendu à ces vaillants combattants dont beaucoup reposent dans le petit cimetière de La Horgne. Les survivants qui ont pu se replier reforment des escadrons en continuant de se battre jusqu’à l’armistice.

GLORIA VICTIS !

La bataille de La Horgne. Monume11

Humbles héros oubliés de la Grande Tourmente de 1940, il fallut attendre 1950 et 1956 pour que l'Etat français les sortent enfin de l'ombre et mette en lumière leur vaillance et leur esprit de sacrifice


Citation du 2°Spahis Algériens

Citation à l'ordre de l'Armée, le 24 octobre 1950,
par ordre n° 2116/C
signé par M. Max LEJEUNE, Secrétaire d'Etat aux Forces Armées (Guerre).

"Régiment au brillant passé africain, a accompli au cours des tragiques journées du printemps 1940, sous les ordres du Colonel Burnol, un des plus glorieux faits d'armes de la Cavalerie française, arrachant à ses ennemis eux-mêmes, au soir de la bataille, l'hommage de leur admiration.

"Le 14 mai 1940, après quatre jours de combats incessants, a reçu la mission de tenir le village et le carrefour de La Horgne.

"Le 15 mai, attaqué dès les premières heures par un ennemi disposant d'une supériorité totale en hommes et en matériel, a résisté sans faiblir aux assauts répétés de la division blindée Westfalen à laquelle il a infligé des pertes sévères.

"Luttant pied à pied, pendant dix heures, au milieu des ruines fumantes de La Horgne, contre-attaquant à plusieurs reprises pour éviter l'encerclement, s'est laissé écraser sur place plutôt que de reculer, jusqu'à épuisement total de ses munitions.

"A perdu au cours de ce combat 14 officiers et 490 gradés ou Spahis, dont le chef de corps, tué en faisant le coup de feu au milieu d'une poignée d'hommes, au cours d'une ultime tentative de percée.

"A reçu, à 18 heures, dans la personne de quelques rescapés, les honneurs de la guerre, sur le terrain de l'action.


La présente citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme.


La bataille de La Horgne. Pannea10


Citation du 2e Spahis marocains

Ordre n° 2.259/C du 13 juin 1956.

"Magnifique régiment qui, sous l'impulsion énergique de son chef, le Colonel Geoffroy, a, le 14 mai 1940, après quatre jours de combat en retraite, reçu mission de défendre le village de La Horgne.

"Le 15 mai, attaqué par un ennemi disposant d'une supériorité totale en hommes et en matériel, a résisté sans faiblir à l'assaillant en lui infligeant des pertes sévères. Contre-attaquant à plusieurs reprises pour éviter l'encerclement, n'a cessé la lutte qu'après épuisement complet des munitions. A perdu au cours des combats 10 officiers dont le chef de corps et 240 hommes.

"Son héroïque résistance a forcé l'admiration de l'adversaire qui, spontanément, sur le terrain de faction, lui a rendu les honneurs militaires.



Erigé en 1950 à l'initiative du « Burnous », Association amicale des Spahis, le mémorial national de La Horgne, rend hommage au courage, à la témérité et au sacrifice des Spahis morts sur tous les théâtres d'opération depuis 1830.

La bataille de La Horgne. Monume12


Inscription du monument :

"À la gloire des Spahis morts au champ d'honneur
Ici, le 15 mai 1940 la 3ème Brigade de Spahis montés
(2ème Algériens et 2ème Marocains) s'est sacrifiée
pour briser l'avance de la 1ère Division blindée allemande.
La Horgne 15 mai 1940."
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MessageSujet: Journal de marche de l'Escadron COMBOURIEUX   La bataille de La Horgne. EmptyVen 15 Juin - 9:08

Extrait du Journal de Marche et d'Opérations de l'Escadron de Mitrailleuses et d'Engins du 2 ème Régiment de Spahis Algériens
Capitaine COMBOURIEUX
15 MAI 1940 - LA HORGNE


A 3 heures, j'apprends que nous partons à 4 heures pour LA HORGNE, où toute la brigade doit se rassembler avec mission de tenir (le mot est souligné). Le 2 ème R.S.A. doit, après avoir mis pied à terre dans les bois à 1kilomètre N.O. du village (1 homme pour 2 chevaux) se cercler dans le village et en défendre les lisières Sud et Est. Le 2 ème R.S.M. les lisières Nord et Ouest. Sur la route en nous rendant à LA HORGNE, les spahis boivent du lait contenu dans des bidons de laitiers déposés sur la route. A notre arrivée, je répartis les chevaux dans deux petits bois. Je fais prendre les vivres de réserve. Arrivés au village, nous construisons les barricades et creusons des trous individuels, montons des murettes, dégageons les champs de tir. Le 37 est disposé dans la sacristie de l'église. MOREL est détaché avec TILLERES. A 7 h 30 nous sommes parés. Chacun connaît la mission : tenir jusqu'au dernier, sans esprit de recul. Vers 8 h 30 premiers coups de feu isolés.

Vers 9 h 30, CHENANE et MOKHTAR qui se sont débrouillés, nous proposent avec De MARIN de venir déjeuner. Mais nous nous faisons apporter à manger sur nos emplacements. Quelques instants après le baroud, le vrai, commence. BRIVET me demande ce que nous faisons. Je lui réponds que nous sommes à LA HORGNE et que c'est pour y rester, de toute façon. Il a compris. Peu après nous entendons les Allemands crier des ordres : « Schnell vorwärtz… ! ».

Les blindés arrivent, déposent des combattants à pied qui amorcent un mouvement tournant sur notre gauche. Ces éléments se présentent dans le champ de tir De MARIN. Déclenchement du tir, mouvement arrêté. Cela se produira à trois reprises dans la journée. J'ai l'impression que le mouvement débordant prend de l'extension et s'étend bien plus loin dans la zone échappant à nos tirs. A un moment donné, vers 13 h 00, les spahis de garde aux chevaux tentent un mouvement de contre-attaque. Ils progressent dans mon champ de tir. Je tire en avant d'eux sur la lisière d'où partait le matin des tentatives de progression ennemies. Le mouvement ami s'arrête à la haie. MOREL chez TILLERES tire aussi. Le village est attaqué face à l'Est, au Nord et à l'Ouest.

FIEVEE et son 37 ne voient rien. Sur sa gauche, un char ennemi essaie, pour contourner la triple barricade, de franchir le ruisseau. Il s'enlise et s'immobilise dans le marais bordant le cours d'eau. Il stoppe de biais à quelques mètres de la barricade. La fusillade est nourrie. Depuis 11 h 00 De MARIN est légèrement blessé au-dessus du genou. Il tient le coup. Partout où je vais le moral est bon. A un moment donné un mouvement de repli s'esquisse chez les hommes de STORTO, en direction de la barricade de camions. Du CORAIL et moi l'arrêtons en criant de rester aux emplacements de combat. Vu De JORNA avec VOLLE vers midi. Plus vu ELMIR à partir de 13 h 00. Jamais vu ROBERT ni Des ORDONS.

Dans l'église, les Colonels MARC et BURNOL, le Capitaine Du CORAIL viennent d'être mouchés par un éclatement de grenade qui leur a noirci le visage. Autour de l'église les rangs du peloton ELMIR se déciment. Le Colonel commandant la brigade part chez les Marocains. La maison où est placée une mitrailleuse De MARIN commence à brûler. Le 37 ne servant à rien derrière son créneau, je décide de le faire transporter sous le xxxx (mot illisible, peut être « sur le parvis ») de l'église pour lui faire prendre à partie les 7 blindés arrêtés devant les barricades.

L'affaire ne va pas facilement. Dès qu'on touche au canon, en effet, les balles sifflent à travers l'ouverture du mur. L'une d'elles, après ricochet, vient s'écraser contre mon pied droit. Bref, après une demi-heure de travail, le canon est sorti. A partir de ce moment là, FIEVEE tireur et moi à la fenêtre de l'église, réglant le tir et donnant les ordres par l'intermédiaire de Du CORAIL et parfois du Colonel, nous commençons à ouvrir le feu sur les blindés (6 V.T.T., 1 char et 2 side-cars) qui sont à 150 mètres en face de nous. Nous tirons à obus de rupture.

Dès les premiers coups, la dernière blindée prend feu, bouchant la route de repli aux autres. Le personnel quitte les voitures et se dissimule dans les fourrés. Bientôt les 7 blindés brûlent. Je fais alors exécuter un tir à obus explosifs dans les fourrés. L'ennemi se porte en arrière et je demande alors au Colonel s'il ne serait pas bon, profitant de ce mouvement et en accord avec les Marocains, de prononcer une contre-attaque. De cette façon, nous pourrions tenir jusqu'au lendemain 6 h 00 et attendre la fameuse contre-attaque de char promise ?!!

Il est 16 h 30. A ce moment arrive un compte rendu du Commandant VUILLEMOT disant que ça barde où il est, qu'il reste pour prendre le commandement du secteur et il annonce au Colonel le repli des Marocains qui ont encloué leurs 25 et leur 37. Cela prouvait que notre petit exploit était très localisé et n'avait aucune répercussion sur l'encerclement du village par les forces bien supérieures de l'adversaire.

Le Colonel veut alors faire évacuer les blessés avec De MARIN qui n'en peut plus. Ce dernier répète qu'il ne veut pas me quitter. Le temps presse. Nous restons seulement une vingtaine. La décision du Colonel est alors la suivante (il n'y a plus rien à faire : les munitions sont épuisées, le village est en feu, nous avons tenu depuis 8 h 00. Il est 17 h 15 environ, les mitrailleuses elles-mêmes sont inutilisables. PFLIEGER, blessé a été acheminé par QUENOUILLE sur l'ambulance). Le Colonel part donc en avant avec De MARIN et va récupérer les éléments au Sud du village. Ils essaieront ensuite de filer plein Ouest. Quant à moi, avec une douzaine d'hommes, je suis chargé de couvrir ce repli, de récupérer les quelques valides et de partir ensuite vers l'Ouest. Du CORAIL reste avec moi.

Le décrochage commence. Mais c'est dur car la place que nous devons traverser ressemble à une toile d'araignée tissée de balles traceuses. Le premier parti est CHENANE qui tombe au bout de 20 mètres. Les autres hésitent. Le repli ainsi, homme par homme, est long. Enfin, tout le monde est parti. Du CORAIL et moi nous élançons. Arrivés à la dernière maison, la seule intacte, où je croyais trouver De MARIN, je ne le vois pas. Craignant que, trop fatigué, il ne soit tombé dans une tranchée, je retourne au point de départ en fouillant les environs de l'itinéraire. Rien. En revenant, je vois étendu sur la place un blessé français, ARNAULD. S'il reste là, il va être tué sûrement. Je le prends, hélas c'est son bras blessé, qui lui fait pousser un cri et qui retombe inerte. Enfin je réussis à le saisir et le porte jusqu'à la dernière maison. Puis je rejoins Du CORAIL, FIEVEE et les autres qui essaient de mettre en route la MATFORD de la brigade. Ca y est le moteur part. Or personne ne veut partir si tous ne partent pas. Mais nous sommes 12 ou 15. Nous sommes vite mis d'accord par une sérieuse rafale de mitraillette qui nous fait aplatir et traverse l'auto de part en part.

Avec Du CORAIL nous faisons la reconnaissance des issues de la maison. Partout où nous montrons le nez, nous sommes accueillis par des rafales basses qui passent à hauteur de nos genoux. Nous ne ferions pas 50 mètres. Témoins ces vaches à 40 mètres qui sont tuées par le tir adverse. Les spahis nous regardent. A deux nous essaierions de passer mais avons-nous le droit d'exposer leur vie ? Pour quel résultat ? Nous restons. Nous nous réfugions dans l'écurie où les murs en planche sont traversés par des balles. Couchés, nous attendons. Un feu nourri crépite autour de nous. Les bombes de MINEN-WERFER éclatent. On entend le toit qui craque. Nous attendons 10 minutes, puis silence. Les Allemands sont à la porte. Nous sommes fait prisonniers.

Fouille. Attitude très correcte de la part des jeunes officiers de PANZER, qui nous demandent combien nous étions pour avoir ainsi résisté toute une journée. Ils ont souri quand je leur ai répondu qu'à notre place, ils ne diraient rien.

Les blessés sont ramassés. Nous obtenons l'autorisation de regarder s'il n'y en a pas d'autres dans les caves ou dans les tranchées.

Les Allemands, corrects, actifs, bien tenus, enlèvent les barricades et nous font changer de place pour éviter que nous ne soyons blessés ou brûlés par les maisons en flammes ou par l'explosion des obus de 37 contenus dans un char F.T. à la barricade, provoquée par la chaleur. Une heure après, les Allemands se rassemblent pour le rapport. Il leur est lu un papier qu'un sous-officier vient nous porter immédiatement après et qu'il nous lit. « Sie haben sehr topfer gekämpft“ et il ajoute la traduction „vous avez brave battu“. Ce que je fais aussitôt traduire en arabe par FIEVEE pour les hommes.

Trente minutes après, nous sommes amenés sur la route en direction de POIX-TERRON où nous retrouvons le Colonel commandant la Brigade, son chef d'Etat-Major, D'ALLENS, MAISTRE blessé, COUPAL, AMIEL blessé, MARGAT qui me dit avoir aidé De MARIN blessé à monter en voiture.

A ma connaissance, nous sommes très peu de l'escadron. Le Colonel commandant la 3 ème Brigade de Spahis estime à 150 à peine le nombre des survivants de la Brigade. D'après les spahis qui ont été emmenés en captivité avec moi, sur 180 partis au combat, nous devons rester 17.

En captivité, un jour au camp, je vis de loin un spahi que je connaissais. C'était ABDERRAHMANE. Il était accompagné de BELGACEM, du groupe de 25 de MESNARD. Ils n'ont pu me donner aucune nouvelles des autres. Depuis, j'ai su que DETTURK avait perdu un œil et avait la Légion d'Honneur. De MESNARD 2 fois cité. Les officiers qui les avaient connus m'ont dit qu'ils avaient été épatants.


Capitaine COMBOURIEUX.
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MessageSujet: Journal de marche de l'Escadron De JORNA   La bataille de La Horgne. EmptyVen 15 Juin - 9:12

Extrait du Journal de Marche et d'Opérations du 2 ème Escadron du 2 ème Régiment de Spahis Algériens
Capitaine De JORNA.
Le 15 MAI 1940 - LA HORGNE


Le 15 mai à 4 h 00 du matin, le régiment reçoit l'ordre de se porter sur LA HORGNE où il doit s'établir en point d'appui cerclé. Il y arrive vers 8 h 00. Mise en état de défense du village. Barricades avec meubles trouvés dans les maisons, les charrettes et les instruments aratoires… et les camionnettes de la brigade !! Les chevaux de main sont laissés dans les bois à environ 8 à 900 mètres au sud du village.

Le 2 ème escadron se compose du groupe de commandement du capitaine du peloton STORTO, complet et d'environ 1 groupe de combat du Lieutenant VOLLE – deux pelotons ont perdu le contact la veille avec le Lieutenant SADO et sont absents.

Je suis en liaison avec le 1 er escadron qui est à ma gauche, à l'ouest. Mes deux officiers tiennent le secteur N.O. du village, encadrant les mitrailleuses qui restent. Un canon de 37 mm (le seul qui reste) est posté près de l'église, P.C. successifs du chef d'escadrons et du Capitaine : d'abord dans une écurie, à proximité des groupes de combats, ensuite dans de petits éléments de tranchées au sud du village. Enfin dans la mairie-école, donnant sur la place centrale du village.

Le Lieutenant STORTO a avec lui le Maréchal des Logis SEIGNEZ. Le Lieutenant VOLLE, le Maréchal des Logis Mohammed Ben DINE.

Vers 10 h 00 le Maréchal des Logis CHAGNY s'en va avec des pionniers du régiment abattre des arbres gênant le tir des mitrailleuses, dans la clairière au nord du village. Des bois touffus la bordent.

Vers 10 h 45, on aperçoit les pionniers, abandonnant masques et outils revenir vers le village en courant… Les Allemands se profilent à la lisière des bois. Les balles commencent à siffler.

Vers 11 h 00 l'ennemi attaque par blindées. Une magnifique colonne de blindées descend par la route N.E. du village et sa tête s'arrête à environ 200 à 300 mètres de nous. Les Allemands se répandent en tirailleurs dans les champs.

Les Marocains sont établis en arrière du village. Le combat s'engage avec violence. Les balles et les obus des blindées balaient les rues et la place principale. Vers 13 h 00, le Brigadier BOUZARD, bravant la pluie de balles, accourt au P.C. et me prévient que le Lieutenant VOLLE est grièvement blessé au pied. Il l'a pansé et lui a mis deux garrots pour arrêter l'hémorragie. Précédé par lui, je cours au Groupe de Combats VOLLE. Balles et obus pleuvent comme grêle, des fils téléphoniques abattus traînent partout… Enfin nous arrivons à la maison où est couché sur des chaises le malheureux officier. Il est livide et semble souffrir horriblement. En ce moment il pense surtout à sa femme et à ses enfants en me serrant les mains. Il me fait de la peine. Je lui fais donner un peu de vin restant au fond d'un bidon. Je lui propose de le faire descendre à la cave mais il s'y refuse voulant rester avec son peloton et je comprends cela.

Il a été bien soigné et je cours au P.C. du Colonel BURNOL commandant le 2 ème R.S.A. qui se trouve dans l'église. Le Colonel MARC commandant la brigade s'y trouve également.

Je rends compte de la blessure du Lieutenant VOLLE.

L'église domine la région du côté ennemi. On voit à 300 mètres les blindées ennemies échelonnées en formations profondes sur la route N.E. par un carreau de vitrail cassé.

Les vitraux volent d'ailleurs en éclats, les uns après les autres sous les balles. Celles-ci passent en sifflant à travers le chœur et la nef, faisant vibrer comme des gongs des vases de métal.

Des blessés, dont le sang ruisselle à flot sur les dalles, sont assis sur les marches de l'autel. Le Colonel MARC commandant la 3 ème Brigade de Spahis a lui-même la figure en sang, probablement des éclats de verre.

Après avoir causé avec eux et fait le tour d'horizon de cet observatoire improvisé, je reviens au P.C.

Peu de temps après, le Maréchal des Logis Mohammed Ben DINE est tué à son poste de combat sur la F.M. qu'il servait et reste mort, dans la position du tireur.

Plusieurs spahis sont tués ou blessés. Les mitrailleuses crépitent sans trêve. Pas un canon de 25 mm avec nous, malheureusement.

La bataille fait rage. Le Colonel BURNOL et son adjoint le Capitaine Du CORAIL, sortis de l'église, tirent à découvert, au mousqueton. Les officiers mitrailleurs se dépensent sans compter. Le sous-officier commandant le canon de 37 mm (le seul que nous ayons) –adjudant FIEVEE – fait mouche dans une blindée ennemie qui prend feu. Mais la pièce est coiffée et le sous-officier est tué.

Les balles sillonnent le village d'une façon de plus en plus dense. Les obus tombent comme grêle et éclatent avec un bruit bref et sec.

Plusieurs maisons flambent. Le village dévasté ne contient plus guère vers 16 h 00 que des tués et des blessés. Le petit nombre de survivants continue le combat avec acharnement. Le Lieutenant MARIN, qui semble avoir une jambe fracassée, se traîne sur les mains et sur la jambe valide, d'une mitrailleuse à l'autre.

Le Maréchal des Logis CHAGNY, tire près de moi, de la lucarne d'une maison, sur l'ennemi, armé d'une jumelle et de son mousqueton. Il effectue tranquillement un tir de précision… et fait mouche à chaque coup.

Je porte mon P.C. à ce moment dans de petits éléments de tranchées dans un terrain vague, à côté de la mairie-école.

Le Lieutenant STORTO m'envoie demander des cartouches. J'ai la chance de pouvoir lui envoyer quelques chargeurs de F.M.

Le Colonel MARC commandant la Brigade de Spahis passe à mon P.C. et me dit qu'il va aller jusqu'au Colonel des Marocains pour tâcher de faire réaliser une contre-attaque par un élément du régiment. Il part…Nous ne l'avons jamais revu (Il a été blessé et fait prisonnier. Note BASOIN).

Le Commandant VUILLEMOT passe également à mon P.C. Quelque temps après et me dit vouloir aller également en liaison au P.C. du Colonel commandant le 2 ème R.S.M. Il part… Nous ne l'avons, non plus, jamais revu

Du Colonel GEOFFROY commandant le 2 ème R.S.M., nous n'avons plus jamais entendu parler (Il a été tué lors du combat. Note BASOIN).

Tous trois ont été portés disparus.

Je porte mon P.C. enfin dans la cour de l'école. Le couloir central et certaines pièces à jour passant sont enfilés par les balles.

Tout à coup, m'arrive encore une fois le Brigadier BOUZARD qui me dit que la maison où est abritée le Lieutenant VOLLE commence à flamber et je vois, en effet, quelques instants après, des tourbillons de flammes et de fumées sortir.

Je lui donne l'ordre de faire amener dans l'école cet officier. Il repart et bientôt, je le vois accourir portant seul sur son échine le grand corps du Lieutenant VOLLE. Je le fais placer dans la pièce la plus sûre, cause quelques instants avec lui, mais je suis frappé de sa mine livide et terreuse. Je laisse un spahi avec lui et ressors dans la cour de l'école. Maintenant les obus pleuvent sur l'angle que fait le mur d'enceinte avec le bâtiment de l'école. Ils ont l'air de plus gros calibre et viennent de la direction opposée à celle de l'ennemi ???

J'ai su plus tard, que croyant le village évacué, c'était l'artillerie française qui nous tirait dessus ??? Mais, à cette même heure, il est vrai, il y a longtemps que les Allemands avait tourné la position.

Le village devient intenable ! Tout semble anéanti. Soudain, vers 18 h 00, dans cet enfer qu'est devenu le village qui flambe de toute part, arrive en coup de vent le Colonel BURNOL, suivi d'une vingtaine de survivants encore valide. « Allez, en avant ! Tentons de nous frayer un passage ! ». Et nous fonçons sautant murs et haies. Nous voila sur la route, pris sous le feu des mitrailleuses ennemies.

Nous sommes maintenant une trentaine : le Colonel BURNOL, commandant le régiment en tête, une vingtaine de spahis des différentes unités, notre petit groupe qui s'est adjoint à ces derniers : Commandant ROBERT, Capitaine De JORNA, Capitaine Des ORDONS, Maréchal des Logis JARSAILLON, Brigadier chef PEREZ et quelques spahis, puis Maréchal des Logis SEIGNEZ du peloton STORTO et quelques spahis, enfin Maréchal des Logis chef CHAGNY, blessé à l'avant-bras.

Revolver au poing, nous nous apprêtons à vendre chèrement notre vie… A la sortie du village, terrain nu et plat, hautes herbes, moissons. A 300 ou 400 mètres des bois ajourés de clairières, puis falaise élevée, boisée. La petite colonne chemine au pas de course sous un feu d'enfer… Sanglés et serrés dans le manteau avec toutes ces courroies de porte-carte, masque à gaz, étui-revolver, ceinturon, bidon, cartouchière… C'est à rendre l'âme… Soleil brûlant, chaleur dévorante.

Une auto sortie on ne sait d'où nous dépasse. Elle est bondée de blessés. Le Brigadier pionnier et 3 autres spahis sont accrochés aux portières, debout sur les marchepieds. Tant de balles sifflent qu'on se croirait au milieu d'un essaim ! Abandonnant la route, nous prenons un chemin de terre à travers les prés et gagnons les bois.

Arrêt dans une clairière. La grosse artillerie ennemie pilonne les bois. Le Colonel bande le bras du Maréchal des Logis CHAGNY. Celui-ci est le dernier qui aura parlé au Colonel. Chacun choisit sa route et la petite colonne se disperse pour tâcher de passer à travers les lignes ennemies, suivant les ordres du Colonel.

Nous escaladons la falaise… C'est à mourir ! Arrivés en haut, tous se laissent tomber harassés, essoufflés sur le gazon.

Nouvelle dispersion et je pars, commandant le petit groupe qui se forme autour de moi : Commandant ROBERT, Maréchal des Logis JARZAILLON, Brigadier chef PEREZ et 3 ou 4 spahis. Il s'agit maintenant de passer à travers les lignes ennemies qui se sont formées sur les arrières et sur une profondeur de près de 10 kilomètres comme nous l'apprendrons plus tard.

Dans ma marche, j'oblique toujours vers la gauche, tombant sans trêve sur l'ennemi qui, embusqué, garde haies et clairières et nous mitraille copieusement. Heureusement nos indigènes dont l'acuité visuelle est bien supérieure à celle de nous autres Européens, nous signalent à temps les dangers dont notre route est semée. Mais quelles fusillades nous encaissons.

De temps en temps nous nous laissons tomber, exténués sur le sol. Mais nous repartons… Une force invincible m'emmène toujours vers la gauche… La providence sans doute qui veille et me dirige dans ce labyrinthe… et tout à coup, malgré moi, en lisière d'une immense clairière, je tourne d'un angle droit et prends la direction sud ! Le trou… le calme. La clairière franchie, nous reprenons la marche à travers fourrés, ronciers. Nos visages et nos mains balafrés saignent, je perds ma montre bracelet, ma cravache. Enfin, dans le calme d'une jolie coulée, nous trouvons quelques éléments d'infanterie française. Suivant leur indication, nous nous dirigeons vers une cabane forestière, à 1500 mètres, où serait le P.C. de leur Colonel… Oh ! Boire un verre d'eau, faire le point ! … Nous y arrivons presque, quand à 100 mètres nous sommes assaillis par une grêle de balles… Et toujours des mitrailleuses ! Nous sommes plaqués au sol… dans la boue ! Puis nous dévalons vers le ravin ! Personne n'est touché.

Et nous continuons à travers champs et bois !… Jusqu'à ce que nous arrivions au carrefour de la route de BÂALON.

Là est une auberge à demi démolie… Mais nous espérons bien y entrer et y boire un verre d'eau.

Nous y entrons en effet, rejoints par une patrouille de 2 spahis Marocains (Lieutenant BERNARD).

Me regardant dans une glace, je me fais peur à moi-même… Un verre d'eau, 5 minutes de repos… Mais il ne faut pas s'attarder ! Nous sortons mais une blindée allemande est là, mitrailleuse braquée sur la porte du bistro ! Pas d'autre issue !… Et bien allons-y, nous n'en sommes plus à une balle près.

En quelques secondes, la patrouille marocaine est en selle et disparaît au galop. Mais nous, nous sommes à pied… et au pas de course, sous le feu de la blindée qui nous suit pas à pas, sur la route nous filons ! 300 mètres plus loin, nous nous jetons dans les champs, poursuivis par les balles. Escalade d'un talus ! Nous sommes rendus, à bout de souffle ! Mais nous courons toujours… ou bien c'est la mort… Le plateau en déblai du talus !… Et nous marchons toujours, champs, chemins creux, genêts – un marigot : Nous enfonçons, un ruisseau, nous le sautons. Une route ! Le soir tombe, aucun bruit ! Où sommes-nous ! Soudain, pas de chevaux, cliquetis d'armes… C'est un petit détachement de spahis à cheval menant des chevaux de main et qui erre à travers la campagne à la recherche des combattants à pied : « Quel régiment ? 2 ème Spahis Algériens ! Sauvés ! ». Il peut être 21 heures. Voilà plus de 3 heures que nous courons et marchons et à travers quels terrains !

J'apprendrai par la suite que le Colonel BURNOL commandant le 2 ème Régiment de Spahis Algériens fut tué peu après nous avoir quittés.

Nous passons à ECORDAL où se trouve l'Etat Major de la 10 ème Division d'Infanterie. Nous achetons quelques vivres dans une épicerie réquisitionnée par l'autorité militaire, mangeons sur le pouce dans une maison abandonnée et mettons le cap sur SAUSSEUIL où nous arrivons fourbus vers minuit.

Village abandonné. Notre petite troupe, après avoir mis ses chevaux à l'abri fouille le village. On trouve quelques vivres, rapide repas et l'on s'endort !

Quelle journée ! La journée du massacre.



Capitaine De JORNA.
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