Extrait de la gazette du CIIRAA de la BA901
ORGANISATION
du Contrôle des Capacités physiques
du Militaire (CCPM)
(Note n°490/DEF/DRH-AA/SDAG/BPP/SPORT du 02.02.2007)
1. GENERALITES1.1 . L’entraînement physique militaire et sportif (EPMS).
L’aptitude des militaires d’active et de la réserve opérationnelle à faire face aux contraintes
physiques et psychologiques inhérentes aux emplois et missions qu’ils assument est
directement liée à leur capacité physiologique ainsi qu’au niveau de leur entraînement
physique.
Partie intégrante de la formation militaire générale, l’EPMS est une nécessité professionnelle
et opérationnelle qui contribue efficacement à la préservation du potentiel humain, facteur non
négligeable dans la gestion des conflits modernes.
Vécu par l’ensemble du personnel militaire tout au long de sa carrière, il doit être organisé et
contrôlé avec le même souci d’efficacité que les autres composantes de l’instruction militaire.
Réalité de la vie militaire, l’entraînement physique nécessite, pour être rationnellement
conduit, une collaboration étroite entre le commandement, le service de santé et la chaîne
technique EPMS.
Par ailleurs, l’EPMS procède d’une responsabilité partagée entre le militaire qui doit de se
maintenir en condition physique et l’institution qui assure la formation en école, le suivi et le
contrôle de l’entraînement et met en place des moyens.
1.2 . Les procédures de contrôle
Les effets de l’EPMS sont évalués lors d’un contrôle annuel obligatoire.
Le système proposé :
- offre une approche pragmatique et autorise l’affirmation des spécificités de l’armée de l’air ;
- incite le personnel militaire à s’entraîner et à progresser par l’instauration d’épreuves cotées
et réalisables par tous.
Le système de contrôle a pour objectifs :
- d’apprécier dans un cadre interarmées, le niveau de condition physique du personnel
militaire et les tendances de son évolution ;
- de permettre aux forces armées et/ou aux unités spécialisées d’affirmer leurs spécificités en
matière de condition physique, voire la maîtrise d’un milieu ou d’une technique en particulier.
Pour se faire, le CCPM est organisé en deux sous-ensembles indépendants :
- le contrôle de la condition physique générale (CCPG), commun aux forces armées. Il est
obligatoire et trouve son fondement dans le socle commun des disciplines : course à pieds,
natation, musculation ; Cf. annexe.
- le contrôle de la condition physique spécifique (CCPS), facultatif et laissé à l’initiative des
grands commandements. La ou les épreuves retenues et/ou les niveaux de performances
exigés sont davantage axés sur l’évaluation d’une aptitude physique « fonctionnelle » à
remplir un type de mission ou d’emploi.
1.3 . Aptitude médicale
L’aptitude médicale du militaire à effectuer le CCPM est évaluée une fois par an par le
médecin d’unité lors de la visite systématique annuelle (VSA).
A cette occasion, le certificat médico-administratif d’aptitude (imprimé 620-4*/1) est dûment
renseigné par le médecin et précise clairement la catégorisation médico-physiologique de
l’intéressé, son aptitude ou pas au CCPM, et le cas échéant les restrictions particulières à la
pratique sportive.
Une copie de l’imprimé est présentée par le militaire le premier jour des tests.
2. LE CONTROLE DE LA CONDITION PHYSIQUE DU MILITAIRE
(CCPM)2.1 . Personnel assujetti
Les modalités du contrôle individuel sont conçues, au plan technique, de manière à être
applicables à tous les militaires d’active quel que soit leur sexe et leur âge.
Les militaires de la réserve opérationnelle, en particulier ceux dont l’activité est la plus
soutenue, seront invités chaque fois que possible, à effectuer les épreuves du CCPG.
Trois catégories de personnel, hommes et femmes ont été retenues :
- senior (≤ 39 ans) ;
- vétéran 1 ou Master 1 (≥ 40 ans, ≤ 49 ans) ;
- vétéran 2 ou Master 2 (≥ 50 ans).
L’âge à prendre en compte pour déterminer la catégorie est l’âge atteint au 31 décembre
de l’année de notation.
2.2 . Périodicité
Le contrôle sera effectué annuellement. Il se déroulera avant l’échéance de notation.
2.3 . Surveillance médicale
La surveillance médicale doit être adaptée à la nature des épreuves et conforme à la
réglementation en vigueur.
2.4 . Nature du contrôle
2.4.1. Le contrôle de la condition physique générale (CCPG)
Trois aptitudes physiques sont retenues comme base du CCPG :
- l’endurance cardio-respiratoire (ECR) ;
- l’aisance aquatique (AA) ;
- la capacité musculaire générale (CMG).
A chaque aptitude correspond un test et éventuellement une épreuve de substitution. Pour les
organismes interarmées et organismes à vocation interarmées, la décision revient au
commandant de la formation parmi les tests possibles.
Les modalités d’exécution des épreuves, ainsi que les barèmes afférents, modulés selon l’âge
et le sexe sont précisés en annexe.
Chaque épreuve ou groupe d’épreuves est noté sur 20 points, soit un total de 60 points pour
l’évaluation des trois aptitudes du CCPG.
2.4.2. Le contrôle de la condition physique spécifique (CCPS)
Le CCPS est facultatif et laissé à l’initiative des grands commandements employeurs.
3. APPLICATION DU CONTROLE DANS L’ARMEE DE L’AIRIl est rappelé, que les épreuves du CCPM ne doivent être effectuées que par des militaires
médicalement catégorisés et aptes au service. A ce titre, le contrôle individuel des jeunes
recrues, quelle que soit la catégorie, ne sera rendu obligatoire qu’à partir de la deuxième
année de service.
L’ordre et la fréquence de réalisation des épreuves (CCPG et CCPS) sont laissés à l’initiative
des commandants de formation dans la limite fixée au paragraphe 2.2.
La DRH-AA détermine les conditions d’application du CCPG, les grands commandements
définissent, dans le cadre de leurs directives annuelles d’instruction, la partie liée au contrôle
de la condition physique spécifique (CCPS).
Les résultats du contrôle de la condition physique du militaire sont intégrés dans les feuilles
de notation annuelle.
Remarque :
Chaque épreuve ou groupe d’épreuves est noté sur 20 points, soit un total de 60 points pour
l’évaluation des trois aptitudes (pour la CMG : 10 points pour les abdominaux et 10 points
pour les pompes).
EPREUVES DU CONTROLE DE LA CONDITION PHYSIQUE GENERALE (CCPG)
ECR VAM-EVAL (piste)
ou Aptitude Endurance Cardio-Respiratoire (ECR)
Aptitude 2 Aisance aquatique (AA) AA 100m + immersion 10m (M + F)
Aptitude 3 Capacité musculaire générale (CMG) CMG Pompes + abdominaux
Une vidéo sur la réalisation des tests est disponible sur le site du CNSD
Intradef :http://www.eis.terre.defense.gouv.fr
Internet :
www.sports.defense.gouv.frECR : VAM-EVAL
Cette épreuve se déroule sur une piste jalonnée tous les 20 m. La vitesse de départ est de 8,5
km/h (palier n°1), elle augmente régulièrement de 0,5km/h toutes les minutes. Le changement
de palier est annoncé à l’aide d’un système sonore (cassette ou CD préenregistré du protocole
de l’épreuve). A chaque changement de palier le sujet doit se trouver devant la balise
correspondante. Le sujet doit réaliser le plus grand nombre de paliers possibles. Il est arrêté au
moment où il n’est plus en mesure de suivre le rythme imposé (vitesse du palier).
Cette épreuve s’effectue en tenue de sport (chaussures à pointes interdites).
Le barème, sur 20 points, de cette épreuve est modulé selon le sexe et l’âge.
A A : Aisance aquatique
Après un départ plongé ou sauté, le sujet doit parcourir 100 mètres sans interruption, dans un
style de nage libre, puis entreprendre aussitôt après, une apnée en immersion complète sur 10
mètres. Les tests natation et apnée doivent être effectués en continu. Tout personnel marquant
une pause supérieure à 5’’avant de débuter son apnée obtient le résultat correspondant à la
performance « 100 mètres ».
Dans les virages, le nageur doit toucher le mur et peut exercer une poussée avec n’importe
quelle partie du corps ; il ne lui est cependant pas permis de prendre pied au fond du bassin.
Le nageur doit terminer son parcours dans le couloir où il l’a commencé ; en cas d’arrêt
complet du mouvement de nage (virage compris), la distance à prendre en considération est
celle effectuée avant cet arrêt.
PROTOCOLE DES TESTS
L’épreuve doit être réalisée en eau morte (piscine ou étendue d’eau calme) dont la
température ne doit pas être inférieure à 24° centigrades pour les piscines et à 18°centigrades
pour les plans d’eau naturels. Un léger courant pourra être admis : dans ce cas, il y a lieu
d’organiser un « aller-retour ».
En plus du maillot de bain, seul le bonnet, le pince-nez, les protections auditives et visuelles
sont autorisées, aucun autre matériel ou artifice visant à augmenter la flottabilité et/ou la
vitesse n’est autorisé. Le passage de la ligne des 10 m d’apnée marque l’arrêt du chronomètre.
Le barème, sur 20 points, de cette épreuve est modulé selon le sexe et l’âge.
CMG
a) Abdominaux
Le sujet est allongé sur le dos, genoux et hanches fléchis à 90°. Les pieds en appui contre un
mur ou sur une chaise tenus par un partenaire (ou bloqués contre un espalier).
Les coudes fléchis, les mains sur la face avant des épaules, les bras en contact avec la poitrine
et le menton est placé contre le sternum.
Au signal le sujet réalise une flexion du tronc (enroulement des épaules) et vient placer les
coudes en contact avec les cuisses, puis retour à la position de départ, les épaules et la tête ne
doivent à aucun moment toucher le sol.
La position des mains, des coudes et des bras doit rester inchangée tout au long de l’épreuve
(contact permanent des bras avec la poitrine).
Exécuter le maximum de répétitions en 2 minutes.
Le barème, sur 10 points, de cette épreuve est modulé selon le sexe et l’âge.
b) Flexion extension des membres supérieurs en appui tendu (pompes)
Modalités d’exécution hommes :
En appui facial, corps tendu, fléchir les bras de telle sorte que la poitrine touche une cale de
10 cm de haut, revenir à la position en appui, membres complètement tendus, cela sans
interruption.
Le juge ne compte que les mouvements exécutés correctement (corps rectiligne).
Modalités d’exécution femmes :
En appui facial, corps tendu, fléchir les bras de telle sorte que la poitrine touche une cale de
20 cm de haut, revenir à la position en appui, membres complètement tendus cela sans
interruption.
Le juge ne compte que les mouvements exécutés correctement (corps rectiligne).
Le barème, sur 10 points, de cette épreuve est modulé selon le sexe et l’âge.
CDT (RO) Jean-Claude GARROY
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