Inauguration d'un mémorial de l'internement et de la déportation à Compiègne
Le 23/02/2008 à 17:37
Un mémorial de l'internement et de la déportation a été inauguré samedi à Compiègne en présence notamment du président du Sénat Christian Poncelet, sur le site du camp de Royallieu où près de 45.000 personnes ont été internées pendant la Seconde Guerre mondiale.
Après avoir déposé une gerbe au pied du monument aux morts voisin, M. Poncelet a effectué une visite du mémorial.
L'inauguration s'est également déroulée en présence du présentateur de télévision Michel Drucker, dont le père Abraham avait été interné dans le camp de Royallieu.
Construite en 1913, la caserne de Royallieu avait été transformée en 1941 par la Wehrmacht "en camp de concentration permanent pour éléments ennemis actifs" puis en "camp de détention de police allemand".
Jusqu'en août 1944 y transitera une population très hétéroclite, en majorité des politiques et des résistants, pour beaucoup communistes, qui venaient de prisons de toute la France, mais aussi des juifs et des étrangers (Russes, Américains... arrêtés dans l'Hexagone).
Les internés n'y resteront pour la plupart pas plus d'un mois, avant d'être déportés vers les camps d'extermination. Certains sont désignés comme otages dans le cadre des mesures de représailles prises par les Allemands lors de meurtres d'officiers nazis.
Un "mur des noms" restitue leur identité aux internés, dont le mémorial rend compte des conditions de vie à travers des enregistrements sonores, des lettres, des dessins, des gravures, des photos d'époque ou des films.
Le mémorial évoque aussi les déportations et les sept camps nazis où ont été envoyés les internés de Compiègne, dont 17.400 ne sont pas revenus, morts pendant leur transport ou dans les camps.
Sources AFP