Le Journal de Haute-Marne [ Vendredi 1er juin 2007 ]
La BA113 sur la feuille de vol
d'Hervé Morin
Hervé Morin, ministre de la Défense, a consacré à la BA 113 de Saint-Dizier son premier déplacement au sein de l'armée française. Il y a longuement évoqué les qualités du Rafale, actuellement en opération
dans le ciel afghan avec des pilotes bragards aux commandes.
Hervé Morin, ministre de la Défense, a consacré hier son premier déplacement de ministre dans une unité de l'armée française : ce fut l'armée de l'air. Pas n'importe quelle base : la BA 113 de Saint-Dizier. Le site haut-marnais et les hom­mes du colonel Girier avait donc mis "les petits plats dans les grands" pour se montrer à la hauteur de l'honneur ministériel qui lui était fait.
A peine descendu de son Falcon 50, le ministre de la Défense saluait le drapeau et passait les troupes en revue. Après un déjeuner privé et une présenta­tion de la base par le colonel Girier, il se rendait devant une meute de journalistes à l'étage du bâtiment "Rafale" de l'esca­dron de chasse 01.007 Proven­ce. L'y attendaient trois équi­pages tout juste revenus de Douchanbé (Tadjikistan) où sont actuellement basés trois Rafale biplaces de la base de Saint-Dizier ; il sont là-bas à pro­ximité immédiate du ciel af­ghan ; il y ont accumulé de nom­breuses missions de support de troupes au sol. A la demande des' soldats alliés, les pilotes bragards ont ainsi à plusieurs reprises fait usage de leurs sys­tèmes d'armements embarqués ultra-sophistiqués. Ils ont notamment largué des bombes à guidage laser.
Hervé Morin s'est alors appro­ché de l'objet de toutes les attentions - et sans doute des­sein premier de ce déplacement ministériel : le Rafale. Il a pu prendre place dans le cockpit et se faire expliquer les principales et uniques caractéristiques du poste de pilotage par les pilotes. Le ministre a ensuite visité diffé­rentes installations de la base, et rencontré des personnels de la défense sol-air, de l'escadron de sécurité incendie et de l'esca­dron de protection. Il a finalement retrouvé une grande partie du personnel du site dans un hangar où, sur fond de Rafale, toujours, il a livré quelques commentaires sur sa venue en Haute-Marne : «J'ai rencontré ici la gamme la plus large de ce que sont les missions de l'armée de l'air. [...] Cette base va continuer à investir et croître, en accueillant notamment le deuxième escadron de Rafale. D'autres investissements suivront.» Cette partie-là aurait pu rassurer Philippe Bossois, qui représentait le maire ; il n'en était nul besoin, tant la pérenni­té de l'armée de l'air à Saint-Dizier semble acquise grâce au... Rafale