Jeanne-d’Arc. La relève basée à Brest ou à Toulon ?
Le Télégramme-27-05-2008.
Le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, en service depuis 1964, devrait être retiré du service actif en 2010, avec un relais assuré ensuite, pour les formations des officiers, par un bâtiment militaire déjà existant.
Le flou sur la date de retrait du service actif du porte-hélicoptères et la solution de remplacement s’estompe.
Lors de l’escale de la Jeanne-d’Arc à Casablanca, au Maroc, le 21 mai, le contre-amiral Rafaelli, commandant de la force navale à Brest, et le capitaine de vaisseau Bléjean, commandant du porte-hélicoptères, ont laissé supposer que le choix était quasi engagé même si la décision officielle du retrait ne serait prise qu’à l’été.
Deux campagnes encore.
Parmi les hypothèses qui ont fleuri, celle d’un prolongement d’une petite poignée d’années, au-delà de 2010, semble écartée.
La Jeanne ne ferait plus que deux campagnes de formation des officiers, plus courtes que celle qui va se terminer début juin, et qui aura duré cinq mois et demi.
Il avait été question un temps aussi de la construction d’un nouveau bâtiment, un troisième BPC (Bâtiment de projection de commandement), après Le Mistral et Le Tonnerre.
L’effet de série pouvait être un argument budgétaire. Le temps est toutefois aux économies.
On peut penser aussi que l’éventualité d’un nouveau bâtiment avec plusieurs contributeurs, du type Pourquoi-Pas, avec utilisation partagée (Marine-Ifremer) aurait aussi buté sur des contraintes.
L’hypothèse d’un éventuel bateau « supranational », n’est pas non plus pour tout de suite.
Enfin, l’hypothèse de l’affrètement, pour une période, d’un car-ferry civil, comme le Jean-Nicoli, paraît avoir fait long feu.
Un relais interne en vue.
C’est donc, beaucoup plus probablement, le choix d’un bâtiment amphibie existant qui sera fait, sur une période de l’année donnée. Il en existe quatre, deux transports de chalands de débarquement, Foudre et Sirocco, et les deux BPC, tous basés à Toulon. François Cuillandre, le maire de Brest, qui conduisait à Casablanca une mission à caractère économique et scientifique, a fait remarquer que la Jeanne était basée à Brest. Elle a aussi à bord un équipage de 500 marins, pour 160 sur un BPC.
Vincent Durupt