Offensive rebelle au Tchad - 31.01.2008.

Un "rezzou" motorisé des mouvements rebelles tchadiens est en mouvement en direction de N'Djamena après avoir dépassé les localités d'Oum Hadjer et d'Ati.

La colonne, dont on ignore le volume, fonce vers N'Djamena en évitant les positions de l'Armée nationale tchadienne.

Un scénario qui rappelle les événements d'avril 2006, lorsqu'un "rezzou" rebelle était parvenu jusque dans les faubourgs de la capitale avant de se retirer devant les forces gouvernementales...

Quelle sera la situation lundi 4 février lorsque les premiers éléments "opérationnels" de l'EUFOR se déploieront ?

Voici à quoi ressemble ce type d'action... le matériel de base est le pick-up Toyota, assez généralement armé d'une 14,5, parfois d'un ZPU 2 de 14,5 comme sur la deuxième photo, plus rarement un ZU 23-2 bitube de 23mm...

C'est un cas concret de concept PROTERRE cette photo...

Il est grand temps que la chasse française stoppe tout ce p'tit monde n'est ce pas ?

La colonne rebelle comporterait environ 300 pick-up, montés par des hommes des trois pricipaux mouvements d'opposition à Idriss Déby, menés par Mahamat Nouri, Timan Erdimi et Abdelwahid Aboud Makaye.

Entrée lundi en territoire tchadien, le rezzou rebelle semble marquer une pause à environ 250 km de N'Djamena, après s'être infiltré dans le dispositif gouvernemental sur plus de 500 km.

L'aviation tchadienne aurait réalisé plusieurs attaques de la colonne. Deux colonnes de l'Armée nationale tchadienne se porteraient, depuis le matin du 31 janvier, à la rencontre des rebelles.
Une colonne, commandée par Idriss Déby lui même aurait quitté N'Djamena pendant qu'un autre élément , parti d'Abéché, remonterait sur les arrières rebelles.

Des travaux d'organisation du terrain seraient en cours à N'Djamena qui est régulièrement survolée par des hélicoptères gouvernementaux.

Les adversaires se livrent une véritable "guerre des communiqués", les rebelles affirmant "attendre la confrontation", les gouvernementaux déclarant "maîtriser la situation et être en mesure de mettre en déroute les mercenaires soudanais"

Pour l'instant, hormis des vols de reconnaissance réalisés par les Mirage F1CR, les forces françaises n'ont pas été impliquées.

Le Lycée français est fermé et l'Ambassade a invité nos compatriotes présents au Tchad à "limiter leurs déplacements".

Là c'est déjà plus la même chose... cela sent le peau de pus.

mdl36 a écrit:

C'est un cas concret de concept PROTERRE cette photo...

A 200%!! comme quoi le livre blanc ne s'était pas trop planté!!

Mef les gars, le RICM arrive!!

ça ne vous rappelle rien ce Rezzou ?
Comment s'appelait N'Djamena il y a presque 70 ans ?

L'Armée tchadienne est rentrée à N'Djamena et prend position autour de la ville...

Les rebelles affirment être à moins de 150 km de la capitale...

Imperturbable, le Général de Brigade GANASCIA affirme que tout cela ne perturbera pas le déploiement de l'EUFOR...

Comment dit-on poliment ? Ça pue ?

pmo a écrit:

ça ne vous rappelle rien ce Rezzou ?
Comment s'appelait N'Djamena il y a presque 70 ans ?

Tu parles de Fort-Lamy, il me semble !


A propos de la situation actuelle

Les données géopolitiques ne peuvent que confirmer que cela sent plus que le gaz

Bonne chance à ceux qui vont aller dans ce foutoir, pour parler poliment...

mdl36 a écrit:

Bonne chance à ceux qui vont aller dans ce foutoir, pour parler poliment...

J'ai bien peur que mon gamin "Mouss BA105" y aille cette année, son camarade de service vient de partir là-bas, mardi!

Lorsque je vois ce foutoir, je n'ai plus trop envie de rigoler !

Les rebelles se seraient séparés en plusieurs éléments qui ont pris position autour de la capitale.
Les éléments français présents sur place restent "l'arme au pied", certains observateurs vont jusqu'à parler "d'attentisme" , voire de "neutralité bienveillante à l'égard des rebelles"... Assisterait-on à un début de "retournement" des alliances ?

Idriss Déby n'était-il pas notre adversaire avant de prendre le pouvoir par les armes ?

Une Compagnie de renfort en provenance du 6e BIMa stationné à Libreville (Gabon) est arrivée ce matin à N'Djamena pour participer à la sécurité de nos ressortissants sur place.

Une deuxième Compagnie devrait être envoyée au Tchad dans les heures qui viennent.

Des combats ont éclaté vendredi matin à Massaguet à 50 km au nord-est de N'Djamena entre les forces gouvernementales et la colonne de rebelles tchadiens qui a traversé le pays en quelques jours, a-t-on appris de sources militaires et rebelles.[
Depuis le début de la semaine une colonne de rebelles tchadiens venus du Soudan, composée de quelque trois cents pick-up, a traversé le pays sur environ 700 km, évitant l'armée et l'affrontement direct, et se trouvait non loin de la capitale tchadienne. L'armée tchadienne a déployé un important dispositif militaire autour de la capitale.
Jeudi soir les rebelles tchadiens affirmaient être "aux portes de N'Djamena", tandis que l'armée gouvernementale, partie vers l'est pour tenter de les contrer, est revenue sécuriser les faubourgs de la capitale, selon des sources militaires."Les rebelles sont à 150 km de N'Djamena", indiquaient des sources militaires tchadiennes jeudi soir.
Une compagnie de combat de 126 soldats français a quitté, Libreville dans la nuit de jeudi à vendredi pour N'Djamena afin de renforcer le dispositif militaire français au Tchad, a-t-on appris de source militaire française dans la capitale gabonaise.Lire aussi

1. Mauritanie: attaque contre l'ambassade d'Israël, un Français blessé
   
2. La tentation protectionniste de Paris irrite en Europe
   
3. La France renforce son dispositif militaire au Tchad
   

lire la suite



"Une compagnie est partie cette nuit pour le Tchad, comprenant quatre sections de combats. Elle ne devrait pas tarder à arriver", a affirmé le lieutenant-colonel Pascal Carpentier de la base militaire française à Libreville. "Une autre compagnie de même constitution et de même volume est en alerte", a précisé le colonel Carpentier. Quelque 1.100 soldats français sont déployés depuis 1986 dans le cadre du dispositif français Epervier au Tchad.
L'entourage du ministre français de la Défense Hervé Morin avait indiqué jeudi soir que la France allait renforcer vendredi son dispositif militaire au Tchad avec l'envoi de Libreville, où sont stationnés quelque 800 soldats français, d'une compagnie à N'Djamena pour assurer la sécurité de ses ressortissants.
Jeudi soir les rebelles tchadiens affirmaient être "aux portes de N'Djamena", tandis que l'armée gouvernementale, partie vers l'est pour tenter de les contrer, est revenue sécuriser les faubourgs de la capitale, selon des sources militaires."Les rebelles sont à 150 km de N'Djamena", indiquaient des sources militaires tchadiennes jeudi soir.
M. Morin a achevé jeudi soir une visite de 36 heures aux Etats-Unis. en assurant que la France remplirait ses engagements à l'égard du Tchad.
Dans l'entourage du ministre, on précisait que la France s'en tiendrait "à son accord avec le Tchad qui prévoit un soutien logistique aux forces armées tchadiennes et une aide en matière de renseignement".
Pour M. Morin, ces événements sont "directement liés" au déploiement au Tchad et en Centrafrique de l'Eufor Tchad-RCA, la force européenne qui doit protéger des centaines de milliers de personnes déplacées ou réfugiées en raison du conflit faisant rage au Darfour (ouest du Soudan).
Même "neutre", a estimé M. Morin, l'Eufor Tchad-RCA "va gêner les desseins des rebelles tchadiens", en limitant leur liberté de mouvement.
La France doit contribuer avec environ 2.100 hommes à cette force européenne qui en comptera à terme près de 3.700.

Sources AFP

Les rebelles se seraient emparé de la localité de Massaguet, à environ 80 km au N-E de N'Djamena.

La situation, contrairement aux apparences, est très différente de celle d'avril 2006.

Cette fois, en effet, le gros des troupes rebelles serait composé de membres de la tribu des Zaghawa, c'est à dire de la même ethnie qu'Idriss Déby. Bon nombre d'entre-eux formaient il y a encore quelques mois l'élite de l'armée tchadienne...

On croit rêver... et pourtant c'est extrait du site officiel de la Présidence tchadienne :

01 Février 2008

Communiqué
Les colonnes rebelles qui refusaient tout contact avec les forces de défense et de sécurité ont été localisées et entièrement détruites après 40 minutes de combats ce matin. Les rescapés sont en débandade. Un communiqué de l’Etat major donnera le bilan détaillé.

Vous avez dit "méthode Coué" ?

http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http%3A//actu.orange.fr/

Vu à 16h20 sur le portail actu d'Or... si on lit l'article en totalité, c'est déjà moins nette...

Jean-François BRILLANT a écrit:

Les rebelles se seraient emparé de la localité de Massaguet, à environ 80 km au N-E de N'Djamena.

La situation, contrairement aux apparences, est très différente de celle d'avril 2006.

Cette fois, en effet, le gros des troupes rebelles serait composé de membres de la tribu des Zaghawa, c'est à dire de la même ethnie qu'Idriss Déby. Bon nombre d'entre-eux formaient il y a encore quelques mois l'élite de l'armée tchadienne...

Les différentes agences de l'ONU présentes au Tchad évacuent leurs personnels "non essentiels" en direction du Cameroun.

L'aéroport de N'Djamena est fermé, Air France a annulé cet après midi son vol quotidien à destination de la capitale tchadienne.

bizarre la nature, et la generation spontanee :
la colonne a ete hier entierement detruite, les survivants en debandade, et ce matin on apprends que les troupes francaises prepositionnees sont en alerte maximum, que la colonne n'est plus qu'a quelques dizaines de km de la capital et que les ressortissants francais sont regroupes en trois endroits par l'ambassade francaise............. quelle facilite a renaitre de ses cendres!

Aujourd'hui 2 février, peu avant 13.00, la situation est "confuse".

Les rebelles seraient maîtres de N'Djamena.

600 ressortissants français sont regroupés sur 3 sites sous la protection de nos troupes.

Les français qui n'ont pas pu ou voulu rejoindre les points de regroupement ont été invités à ne pas quitter leur domicile pour faciliter leur extraction par nos forces.

Une deuxième Compagnie de renfort est arrivée sur place tôt ce matin.

Un Airbus A340 de l'Escadron de Transport 03.060 "Esterel" serait en route pour N'Djamena pour procéder à un éventuel rapatriement de nos compatriotes.

Le Webmaster de la présidence tchadienne doit quand même avoir l'impression d'avoir écrit une connerie

http://www.orange.fr/bin/frame.cgi?u=http%3A//actu.orange.fr/

N'Djamena seraient aux mains des rebelles....

Idriss Déby a refusé de quitter le Tchad pour le Cameroun comme le lui proposaient les nouveaux maîtres de N'Djamena.

Retranché dans son palais présidentiel il doit encore espérer une intervention française...

Mais très "diplomatiquement" les autorités françaises, tout en regrettant la prise du pouvoir par la force, rappellent que les accords militaires prévoient que la France est garante de l'intégrité territoriale du Tchad... pas du maintien de l'ordre... ou de la paix civile...

Qui a dit "Realpolitik" ?

Samedi 2 février vers 22.00 (Heure de Paris) un premier Transall a décollé de N'Djamena à destination de Libreville avec à son bord 75 ressortissants étrangers ayant exprimé le souhait de quitter le pays.

Selon l'EMA à Paris, les 4 Transall qui sont en place à N'Djamena effectueront autant de rotations qu'il sera nécessaire dans le courant de la nuit pour évacuer l'ensemble des ressortissants étrangers qui en feront la demande.

De son côté l'agence de presse libyenne Jana affirme qu'Idriss Déby aurait déclaré samedi soir à Khadafi, lors d'une conversation téléphonique, que les Forces de défense et de sécurité contrôlent la situation et tiennent la capitale...

Une fois encore la guerre des communiqués fait rage...

Quelques 400 ressortissants ont été evacués du Tchad par 6 rotations de Transall au cours de la nuit du 2 au 3 février.

Les combats ont repris dès l'aube ce dimanche. Les quelques T-54/55 des Forces de défense et de sécurité gouvernementales essayant de s'opposer aux rebelles qui semblent décidés à s'emparer du palais présidentiel.

Les Mirage F1 basés sur l'aéroport de N'Djamena auraient pris l'air ce matin et orbiteraient sur la ville... Des hélicoptères des FDS ont également décollé.