NEXTER : dossier de presse, 22 septembre 2006
1 . Changer d'organisation pour préparer l'avenir
2 . Nexter – Un nom et une identité visuelle pour incarner une mutation et une ambition
3 . Nexter, héritier de l’armement terrestre français
• Une histoire ancienne
• Tradition et technologies de pointe
• Une mutation réussie
4. Organisation du groupe
1 - Changer d’organisation pour préparer l’avenir
Le nouveau nom du Groupe correspond à une organisation totalement revue.
=> D'un côté, Nexter se concentre sur son métier de systémier-intégrateur. Pour cela, ses activités sont regroupées dans des filiales correspondant chacune à un couple “produit/marché” cohérent.
Nexter Systems est l’entité la plus importante du nouveau Groupe. Elle conçoit et intègre des systèmes d’armes complexes. Il s’agit principalement de véhicules blindés, de systèmes d’artillerie, de systèmes d’information et d'équipements destinés principalement aux armées de terre mais également à l'armée d l'air et la marine. Cette filiale comprend les "services clients" avec des prestations pour maintenir les matériels en condition opérationnelle pendant plusieurs dizaines d'années. Nexter Systems est implantée à Satory, Bourges et Roanne.
Nexter Munitions est la seconde entité par ordre d’importance. Elle conçoit et produit des munitions de moyen et gros calibre, y compris la partie pyrotechnique, des têtes militaires et des dispositifs de sécurité armement. Nexter Munitions est implantée à Bourges, Tarbes et La Chapelle Saint Ursin.
Nexter Mechanics est spécialisée dans le maintien en condition opérationnelle mécanique. Basée à Tulle, cette entité possède un savoir faire en équipements mécaniques et hydrauliques de petite et moyenne dimension qui lui permet de proposer également ses services à des industries hors du secteur de l’armement (notamment la fabrication de pièces à forte valeur ajoutée pour l'aéronautique).
Nexter Electronics est spécialisée dans le maintien en condition opérationnelle mécanique. Implantée à Toulouse, Nexter Electronics possède également un savoir-faire dans les équipements électroniques en environnement sévère lui permettant de proposer ses services au marché civil.
=> De l'autre côté, Giat Industries subsiste en tant qu’entité juridique prenant en charge la gestion de la fin de la reconversion sociale et industrielle. Giat Industries comprend également des activités non stratégiques du Groupe (notamment Optsys pour les systèmes optiques et NBCSYS pour la protection nucléaire biologique et chimique) qui seront cédées à terme.
Cette séparation des activités correspond à plusieurs objectifs en matière de gestion (structures de coûts correspondant aux standards de chaque secteur) et de management (responsabilisation sur des objectifs propres, chaînes de décision courtes).
2 – Nexter - Un nom et une identité visuelle pour incarner une mutation et une ambition
Giat Industries a décidé de se doter d’un nouveau nom et d’une nouvelle identité visuelle, symboles de l’achèvement des mutations et d’une nouvelle phase ambitieuse de son développement.
Exprimer une ambition internationale
Ce nouveau nom et cette nouvelle identité visuelle incarnent une volonté nouvelle, qui s’est déjà traduite par des transformations en profondeur de la gamme de produits, de l’outil industriel, du management de l’entreprise et de son esprit, désormais entièrement orienté vers la satisfaction de ses clients.
Nexter est un nouveau nom à consonance internationale, dont l’objectif est d’exprimer un état d’esprit de conquête, reflet d’une entreprise ouverte sur l’extérieur, capable de s’allier à des partenaires européens. Le préfixe “Next” symbolise sa volonté de se projeter dans le futur, avec une force, un élan et une capacité d’innovation caractéristiques de l’entreprise, mais aussi sa souplesse, son adaptabilité. Le suffixe “ter” exprime quant à lui l’ancrage du Groupe dans son coeur de métier de systémier-intégrateur de l’armement terrestre, capable de développer des expertises à forte valeur ajoutée au service de ses clients.
Des partenaires pour un "nouveau nom" et une "nouvelle identité visuelle"
La recherche de cette identité a été réalisée avec des partenaires réputés pour des changements d'identité dans l'industrie, notamment de défense
• EURO RSCG C&O pour l'identité visuelle
• Nomen pour la recherche de nom
Un logo dans le ton
Le logotype du Groupe Nexter est terrien et stable, avec une ligne de base qui évoque la puissance et la sécurité. Les lettres, construites chacune dans un carré, donnent de la rigueur à la typographie qui, assouplie par des courbes, expriment la fluidité et l'avancée technologique. Au milieu du logo, un signe de défense marqué en rouge rappelle le dessin d'une chenille de blindé et représente à la fois le mouvement et la précision d'un système de visée. Il symbolise également la protection, domaine d'excellence de l'entreprise.
Ses couleurs ne sont plus liées à l’origine française du groupe, qui affirme sa vocation européenne, mais évoquent statut, discrétion et technologie avec le gris métal, et symbolisent le nouvel élan du Groupe avec le rouge orangé.
3 - Nexter, héritier de l’armement terrestre français
En Septembre 2006, apparaît un nouvel acteur de premier plan de l’armement terrestre européen, Nexter. Dans le Sud du Liban, les chars Leclerc déployés par le contingent français de la Finul renforcée (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) deviennent une pièce maîtresse de l’opération de maintien de la paix décidée par la communauté internationale. Développés dans les années 90, ils font une nouvelle fois la preuve de leur capacité à s’adapter à des dispositifs très différents, aidant les armées à accomplir des missions d’une grande variété. Ils demeurent également l’un des fleurons technologiques de l’offre de Nexter, qui prend aujourd’hui la relève de Giat Industries.
Nexter a pour ambition de devenir un acteur majeur de l’armement terrestre. Il s’appuie pour cela sur un positionnement technologique exceptionnel, sur l’excellence de ses équipes et sur son partenariat avec l’Armée de Terre française.
Une histoire ancienne
À propos de la naissance de Nexter, il convient mieux de parler d’une nouvelle étape dans l’histoire de l’armement terrestre en France. Dans la lignée de Giat Industries, le Groupe est en effet l’héritier d’une longue lignée que l’on peut faire débuter au XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIV, quand est créé le magasin royal des armes de la Bastille et que Colbert développe les manufactures. C’est dans cet élan que seront créées, au cours des années, celles de Saint-Étienne (1764), Tulle (1777), Toulouse (1792), et plus tard les ateliers de Bourges (1865), Tarbes (1870) et Roanne (1918). C’est également ainsi que verront le jour de nombreuses innovations dans le domaine de l’armement : standardisation des canons par Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval en 1765, apparition du canon de 75 mm et des fusils Chassepot et Lebel à la fin du XIXe siècle, apparition des premiers chars FT17, baptisés “chars de la victoire” en 1918, etc.
La poursuite de ce travail entre les deux guerres (char B1 bis, char léger R35, fusil MAS 36, fusil-mitrailleur 24-29…) n’empêche pas la débâcle de 1940 et, à la Libération, les pouvoirs publics décident de regrouper les arsenaux au sein de la DEFA, Direction des Etudes et Fabrications d’Armes. C’est elle qui lance le programme AMX 13, qui rencontre un succès mondial, ainsi que de nombreux autres qui permettent à l’armée française de se reconstruire. Le regroupement de l’industrie de l’armement se poursuit alors jusqu’en 1971, avec la création du GIAT, Groupement Industriel de l’Armement Terrestre. Cette entité nouvelle fournit à l’Armée de Terre Française près de 80 % de ses équipements.
Tradition et technologies de pointe
Héritier d’une longue tradition, le GIAT est aussi à la pointe de la technologie, avec des produits aussi innovants que le Famas, l’AMX 10RC, blindé léger sur roues ou le 155 automoteur d'artillerie qui sont encore aujourd’hui des atouts majeurs de nos forces armées. Tout au long des années 70 et 80, le GIAT met ainsi à la disposition de l’armée française, mais aussi de ses clients étrangers, un savoir-faire qui combine technicité et innovation. La guerre froide est alors à son comble, et la nécessité de renouveler les stocks militaires font que ces deux décennies sont marquées à la fois par une forte production et par des efforts accrus de recherche et développement. Elles s’achèvent, en juillet 1990, avec la création de Giat Industries SA, société entièrement détenue par l'Etat, bientôt rejointe par Luchaire et Manurhin.
Il s’agit d’une nouvelle étape, mais aussi du début d’une période sombre de son histoire. La naissance de l’entreprise est en effet marquée par le contexte particulier de la chute du mur de Berlin. La limitation générale des budgets d'équipements militaires, liée au recul de la menace, et la redéfinition des plans d'équipement, tant en volume qu'en termes de besoin, entraînent la division par deux du chiffre d’affaires de Giat Industries en une dizaine d’années. La situation est d’autant plus délicate que, dès l’origine, le Groupe est structurellement en situation de surcapacité industrielle.
C’est pourtant de cette époque que date la mise en service du char Leclerc, véritable concentré de technologies, qui symbolise bien l’excellence de la R&D du Groupe. On est loin de l’image des chars traditionnels, puisque le Leclerc dispose d’autant de calculateurs électroniques qu’un avion de chasse, d’un blindage de haute technologie, d’un moteur aussi sophistiqué que celui d'une formule 1 et d’un système d’information en temps réel qui a inscrit dans la réalité le concept de champ de bataille numérisé. Il peut tirer ainsi en roulant, de jour comme de nuit, sur une cible elle-même en mouvement, de la taille d’une affiche publicitaire située à plusieurs kilomètres et ce à la cadence d’un coup toutes les 6 secondes !
Une mutation réussie
Les premières années de Giat Industries sont toutefois marquées par des difficultés récurrentes qui vont être prises à bras le corps par plusieurs projets de restructuration successifs, notamment le Projet Refondation, entre 1999 et 2002, et le Projet Giat 2006, entre 2004 et 2006. De tous les points de vue, il s’agit d’une transformation en profondeur. Son ampleur est symbolisée par quelques chiffres : l'effectif de l’entreprise est passé d’environ 15 000 personnes à sa création à environ 2 900, le nombre de sites de 14 à 7, le nombre de niveaux hiérarchiques de 9 à 5, et la part des achats dans les coûts de production des systèmes terrestres de 58 % en 1998 à plus de 80 %.
De fait, c’est l'essence même de l'organisation du Groupe qui a changé. D’une entreprise hiérarchisée, cloisonnée et principalement orientée vers la production, elle est passée à une organisation matricielle, mobilisant les acteurs de l'entreprise sans souci de hiérarchie, utilisant les méthodes modernes de l'ingénierie simultanée pour le développement des nouveaux produits et, surtout, ayant réorienté sa culture vers l’écoute des clients et la satisfaction de leurs besoins. La logique de “manufacture” a laissé la place au métier de “systémier-intégrateur”, celui d’une société d'ingénierie et de services maîtrisant un ensemble complexe de technologies pour livrer à ses clients des systèmes de défense terrestre répondant à leurs besoins actuels et prévisibles. La logique industrielle demeure, mais dans un contexte où les nouvelles productions seront limitées, et où il faudra maintenir en condition opérationnelle et moderniser régulièrement des matériels existants pendant de longues périodes.
Certifiée ISO 9001 norme 2000 dès l’année 2001, l’entreprise s’est organisée en “business units” et a introduit l’autonomie et la polyvalence dans ses usines. Ses cadres ont été responsabilisés grâce à une rémunération en partie liée à l’atteinte des objectifs, et les relations avec les fournisseurs, moins nombreux, ont été orientées vers la voie d’un véritable partenariat. Le Groupe a renoué avec des résultats opérationnels positifs pour l’exercice 2005, et il bénéficie aujourd’hui d’un important socle de contrats à moyen terme, d’un portefeuille technologique de premier plan, et d’un outil d’études et de production rationalisé.
Il reste à souhaiter que cette nième réorganisation soit couronnée de succès après la longue série de déboires et de déceptions qui se sont succédés depuis la transformation de la Direction technique des armements terrestres (DTAT) en GIAT...