Liban, La France appelle à la retenue....

The Associated Press - 08/05/08 à 20:30:30

Monde Liban:

La France appelle jeudi soir "à la retenue dans les déclarations comme dans les actes et à la reprise du dialogue dans le cadre institutionnel" au Liban, théâtre de violences entre les sympathisants du Hezbollah et les partisans du gouvernement.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères indique que Paris "réitère son soutien au gouvernement du Liban ainsi qu'à l'armée dans l'exercice de leurs missions et prérogatives constitutionnelles, notamment de préservation de la stabilité et de la sécurité du pays".

La France "appelle à l'apaisement et à une résolution pacifique de la crise en cours, se traduisant par un retour rapide au calme, notamment par une réouverture des accès à l'aéroport".

Pour la deuxième journée consécutive, des affrontements ont opposé jeudi des sympathisants du Hezbollah (chiite, pro-iranien) à l'armée loyale au gouvernement sunnite. Une situation qui aggrave la crise politique que connaît le Liban depuis le départ en novembre du président pro-syrien Emile Lahoud qui n'a pas été remplacé depuis, faute d'accord entre les deux camps.

Dans son communiqué, le Quai d'Orsay "réitère son profond attachement à la souveraineté, à l'indépendance et à la stabilité du Liban, ainsi qu'à l'unité du pays du Cèdre dans toutes ses composantes". AP

Mouais ! et Nos Casques Bleus dans tout ça ?

Nos Casques Bleus ne sont pas habilités à intervenir. La FINUL a pour mission de s'interposer entre le Liban et Israel, pas entre factions libanaises...

Celà fait maintenant bientôt 40 ans que le Liban est à feu et à sang. Le pire c'est que ça arrange bien des gens qui, pendant ce temps là, ont les mains libres ailleurs...

Car ce n'est pas en 1975, contrairement à l'idée générale, que les heurts ont commencés, mais dès 1969.

Affrontements "tripartites" qui opposaient armée libanaise, milices chrétiennes anti-palestiniennes et factions "islamo-progressistes". La présence de plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens ne simplifiait pas les choses...

En 1975, pendant ma formation à l'EAI, j'ai eu la chance de cotoyer de jeunes Officiers libanais. Ils étaient atterrés par la violence qui submergeait leur pays. Dans des discussions passionées, au bar Lepic, au Pou qui pleure, sur les plages de Palavas, ils nous contaient le Liban, ses richesses culturelles, sa diversité, ses difficultés aussi.

J'aimerais les revoir, ces hommes jeunes, pleins d'idéal et de rêves pour leur pays.

Que sont-ils devenus ?