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| A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] | |
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Milo Modérateur
Nombre de messages : 1543 Age : 57 Date d'inscription : 09/08/2006
| Sujet: A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] Mar 17 Juin - 15:21 | |
| Avertissement :
ces articles sont communiqués pour donner un aperçu des articles parus ce jour après l'intervention du Chef de l'Etat. Il ne s"agit en AUCUN CAS d'Une Tribune politique.
Toute intervention ou commentaire ne respectant pas le code du soldat et l'éthique tant du forum que de ses membres seront éjectés sans aucun remord de ma part.
Milo
Cela dit, voici quelques premiers éléments : 1er article : Le Livre blanc sur la défense revoit à la baisse le format des arméesLe Monde.fr [ 17-06-08 ] source : http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/06/16/le-livre-blanc-sur-la-defense-revoit-a-la-baisse-le-format-des-armees_1058685_823448.html#ens_id=1046241 - Citation :
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dont Nicolas Sarkozy a présenté les grandes lignes, mardi matin 17 juin, devant quelque trois mille militaires rassemblés à la porte de Versailles, s'articule autour de cinq grandes fonctions stratégiques – la connaissance et l'anticipation, la prévention, la dissuasion, la protection et l'intervention –, dont la première, qui se concrétisera par un doublement des crédits en faveur du renseignement, est la plus novatrice.
Comme s'y attendait l'institution militaire, le nouveau format de armées se traduit par de fortes réductions d'effectifs, avec une diminution globale de 54 000 postes (en comptant les personnels de la délégation générale pour l'armement et du secrétariat général pour l'administration). Au terme de ce processus, qui s'étendra sur six ou sept ans, le total des effectifs sera ramené de 271 000 à 224 000 hommes : l'armée de terre comptera 130 600 hommes (- 17 %), l'armée de l'air 50 000 hommes (- 24 %) et la marine 44 100 hommes (- 11 %). L'essentiel des réductions devrait cependant porter sur des fonctions de soutien et de logistique.
Le gouvernement explique qu'il s'agit d'inverser une tendance, puisque 60 % des effectifs des armées françaises sont consacrés aux fonctions de soutien, et 40 % aux forces opérationnelles, soit un ratio exactement inverse à celui que connaît la Grande-Bretagne. Les objectifs opérationnels retenus par la commission du Livre blanc, qui ont été approuvés par le président de la République, prévoient une force opérationnelle terrestre de 88 000 hommes, permettant de projeter à distance 30 000 hommes dans un délai de six mois.
300 AVIONS DE COMBAT, 18 FRÉGATES, 6 SOUS-MARINS D'ATTAQUE
A ce total s'ajoute un dispositif d'alerte de 5 000 hommes et une capacité mobilisable sur le territoire national, en appui des autorités civiles, de 10 000 hommes en cas de crise majeure. La marine devra être capable d'aligner un groupe aéronaval avec un groupe aérien complet, ainsi que 18 frégates de premier rang, 6 sous-marins nucléaires d'attaque. Enfin, elle devra pouvoir déployer un ou deux groupes navals, dans une capacité amphibie ou de protection du trafic maritime.
L'aviation, de son côté, disposera d'un parc unique de 300 avions de combat (Rafale et Mirage 2000 modernisé), autorisant une présence permanente sur le territoire d'environ 5 escadrons, une capacité de projection à l'extérieur du territoire national de 70 avions "jusqu'à un théâtre distant de 7 000 à 8 000 kilomètres", complété par un dispositif d'alerte opérationnelle d'environ 10 avions.
S'agissant de la dissuasion nucléaire, thème qui a été longuement développé par le chef de l'Etat dans son discours de Cherbourg, le 21 mars, le Livre blanc ne traduit aucune évolution : la dissuasion se décline toujours par ses deux composantes (missiles balistiques et aéroportés), la première étant assurée par quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.
"UN EFFORT FINANCIER MAJEUR "
Le Livre blanc souligne que la France consacrera à sa défense "un effort financier majeur , et affirme que les crédits de la défense ne baisseront pas. Des "ressources exceptionnelles" (cession d'actifs immobiliers notamment) pourront être envisagées et, dès l'année 2012, le budget sera accru au rythme de 1 % par an, en volume, c'est-à-dire de 1 % en plus de l'inflation. En conséquence, d'ici à 2020, l'effort consenti pour la défense, hors pensions, devrait s'élever à 377 milliards d'euros.
Les marges qui seront dégagées en matière de réductions d'effectifs "seront intégralement réinvesties au profit de la condition du personnel, mais surtout au profit du budget d'équipement, qui passera de 15,5 milliards d'euros par an en moyenne en 2003-2008 à 18 milliards d'euros par an pour la période 2009-2020", souligne le Livre blanc.
Ces chiffres demandent un peu de recul : outre que la promesse d'augmentation des ressources budgétaires de 1 % en plus de l'inflation est par définition incertaine, on explique à l'Elysée qu'à l'issue des deux prochaines lois de programmation militaire, le budget de la défense devrait s'établir à 2 % du PIB, contre 2,3 % actuellement. Il s'agira donc d'une baisse globale, et ce d'autant plus que, pour la plupart des experts, le vrai ratio des crédits de la défense ne dépasse pas aujourd'hui 1,7 % du PIB (en normes OTAN).
PRIORITÉ AUX SERVICES DE RENSEIGNEMENT
La priorité accordée aux services de renseignement se traduira par un doublement des crédits consacrés aux systèmes spatiaux militaires, par rapport aux crédits actuels (380 millions d'euros), et par la création d'un commandement interarmées de l'espace. Au-delà des chiffres et des bilans comptables, le Livre blanc, qui se situe dans un tout autre environnement stratégique que celui de 1994 – aux lendemains de la guerre froide a succédé la mondialisation –, se borne à énumérer les risques et les menaces pesant en 2008 sur le territoire national.
Cette liste (attentats terroristes, attaques informatiques, menace balistique, pandémies, catastrophes naturelles, criminalité organisée, etc.) peut-elle avoir valeur d'analyse stratégique globale ? Le Livre blanc définit une stratégie de prévention et d'action orientée autour d'un "axe privilégié", "qui va de l'Atlantique à l'océan Indien et, d'autre part, de zones d'intérêt pour la sécurité nationale, telles que la façade occidentale de l'Afrique ou la région Antilles-Guyane".
Sous le titre "Une relation transatlantique rénovée", le Livre blanc tire les conclusions des propos de M. Sarkozy s'agissant de la perspective d'un retour de la France dans la structure militaire intégrée de l'OTAN, l'Alliance atlantique et l'Union européenne (c'est-à-dire la politique européenne de sécurité et de défense) étant considérées comme des "organisations complémentaires".
2e articleLes priorités du Livre blanc sur la défensesource : Le Monde.fr [ 17-06-08 ] http://www.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0@2-823448,49-1059094@51-1046241,0.html - Citation :
Depuis 1994, date du précédent Livre blanc sur la défense, le monde a profondément changé, notamment sous l'effet de la mondialisation. L'accélération foudroyante de la diffusion de l'information, la vitesse des échanges de biens comme de la circulation des personnes transforment, à la fois positivement et négativement, notre environnement économique, social et politique, comme les données de la sécurité nationale et internationale. La hiérarchie des puissances se modifie et va encore évoluer.
Le monde n'est pas nécessairement plus dangereux, mais il est devenu plus instable, plus imprévisible. Des possibilités nouvelles d'interconnexion des crises, en particulier du Proche-Orient au Pakistan, apparaissent. La France et l'Europe sont dans une situation de plus grande vulnérabilité directe : le terrorisme se réclamant du djihadisme les vise explicitement; leur territoire sera, à l'horizon 2025, à la portée de missiles balistiques développés par de nouvelles puissances; des risques nouveaux sont apparus, de nature intentionnelle comme les attaques informatiques, ou non intentionnelle comme les crises sanitaires ou écologiques, amplifiées par la dégradation de la biosphère.
3e articlela France va se doter de capacités informatiques "offensives"source : Le Point.fr le lien vers l'article : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/sarkozy-la-france-va-se-doter-de-capacites-informatiques/1648/0/253682 - Citation :
Trois quarts d'heure de discours ont permis à Nicolas Sarkozy de préciser et de détailler les mesures, pour la plupart déjà annoncées, qu'il a décidées après la présentation des propositions du Livre blanc. Il n'est guère surprenant qu'il les ait entérinées, et d'autant moins qu'il les avait très largement inspirées, en confiant sa feuille de route au président de la commission, le conseiller d'État Jean-Claude Mallet. La forme du discours, très solennelle, n'a pas dérogé aux lois du genre. Il a été écouté dans un silence total, et applaudi brièvement à la fin, avant une Marseillaise entonnée par les 3.000 militaires présents au Parc des expositions de Versailles.
Le chef de l'État a répété qu'il entendait parler un "langage de vérité". Ce qui consiste par exemple à déclarer qu'il faut "arrêter de croire que notre armée se mesure à la hauteur de ses seuls effectifs". À plusieurs reprises, il a souligné l'attention qu'il entend porter aux militaires, auxquels, a-t-il dit, il veut "parler clair" et qui, "chaque jour, constatent les difficultés auxquelles ils sont confrontés, qu'il s'agisse de la disponibilité des matériels ou du renouvellement des équipements majeurs". Revenant sur les aspects budgétaires, il a confirmé : "je m'engage à consacrer 777 milliards d'euros d'ici 2020 à nos armées, dont 200 milliards d'euros pour les équipements".
Le budget de la Défense ne baissera pas, l'inflation sera compensée, et le budget progressera dès 2012, donc durant mon mandat. Sur la réduction de 54.000 postes dans les armées comme l'avait révélé lepoint.fr , il admet : "Je sais que c'est une baisse substantielle des effectifs. Je l'assume. Elle portera avant tout sur les soutiens et l'administration, ce qu'on dit souvent mais qu'on fait si rarement." De manière très ferme, il a estimé que la défense n'avait pas à assumer les problèmes d'aménagement du territoire, tout en précisant qu'il a demandé au gouvernement d'être "inventif pour compenser la fermeture ou le transfert des implantations militaires" que le ministre Hervé Morin annoncera le 3 juillet prochain.
"Un effort massif d'investissement sur le renseignement"
Sur le plan des missions des armées, et au-delà des annonces déjà faites, le président de la République a confirmé sa décision d'engager " un effort massif d'investissement sur le renseignement ". Il a également révélé, ce qui n'avait jamais été fait par une autorité politique, que face aux attaques informatiques, dont la France a affirmé - sans vraiment convaincre - avoir été victime, notre pays va prochainement se doter de capacités informatiques "offensives". Hackers et autres pirates vont donc être mis officiellement à contribution par l'État français...
Concernant l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord), Nicolas Sarkozy n'a pas été vraiment explicite sur un retour dans le commandement intégré, mais il s'est engagé sur trois points : 1 - Notre pays "gardera en toutes circonstances une liberté d'appréciation totale sur l'envoi de ses troupes en opérations" 2 - "La France ne placera aucun contingent militaire sous commandement de l'Otan en temps de paix" 3 - La dissuasion nucléaire de la France restera strictement nationale.
Le point le moins convaincant du discours a certainement été un long passage consacré au "domaine réservé". On sait que ce dernier n'est pas inscrit dans la Constitution de 1958, mais qu'un usage constant veut que la défense et la diplomatie soient prérogatives exclusives du président. La meilleure preuve, toutes les annonces concernant la révolution militaire en cours ont été prises et dévoilées, y compris aujourd'hui même, sans que le Parlement y ait été associé autrement que très marginalement.
Nicolas Sarkozy, dont la pratique ne diffère guère, sur le fond, de celle de ses prédécesseurs, juge néanmoins qu'on a fait "un très mauvais usage de ce qu'on appelle le domaine réservé". Il annonce donc sa volonté d'y mettre un terme, pour le transformer en domaine "partagé", au motif que "le domaine réservé, c'était l'alibi confortable et accepté par tous pour faire porter la responsabilité d'envoyer des soldats français en opérations sur un tout petit nombre". On verra bien si ces intentions se traduisent concrètement, puisque le consultation du Parlement sur les opérations extérieures est prévue dans le projet de révision de la Constitution.
A LIRE AUSSI Le Livre blanc prévoit la suppression de 54.000 postes dans la Défense Livre blanc : Sarkozy révolutionne l'organisation du renseignement français
Dernière édition par Milo le Mar 17 Juin - 16:28, édité 1 fois | |
| | | Milo Modérateur
Nombre de messages : 1543 Age : 57 Date d'inscription : 09/08/2006
| Sujet: Re: A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] Mar 17 Juin - 15:21 | |
| 4e articleSarkozy prépare l'armée à la menace terroristesource : Le Figaro.fr [ 17-06-08 ] le lien : http://www.lefigaro.fr/politique/2008/06/17/01002-20080617ARTFIG00426-sarkozy-prepare-l-armee-a-la-menace-terroriste.php - Citation :
«Aujourd'hui, la menace immédiate est celle d'une attaque terroriste», estime Nicolas Sarkozy, qui a détaillé ses choix en matière de défense. Il confirme la réduction des effectifs et la priorité donnée au renseignement. Plus d'argent, moins d'hommes. Nicolas Sarkozy a annoncé des investissements militaires de 377 milliards d'euros d'ici 2020, assurant que ceux-ci commenceront durant son mandat. 200 milliards seront consacrés aux équipements. Le président de la République veut en effet « lever les tabous » sur l'armée, notamment sur la disponibilité des matériels. Et de citer « un char Leclerc sur deux en état de fonctionner ». A l'inverse, il compte réduire les effectifs, avec un objectif de 225 000 hommes « d'ici 6 à 7 ans » (131.000 pour l'armée de terre, 55.000 pour l'armée de l'air et 44.000 pour la marine), contre 271 000 aujourd'hui. « C'est une baisse substantielle, je l'assume », a-t-il déclaré. En revanche, le deuxième porte-avions ne figure pas au titre des priorités. « Rien ne presse aujourd'hui », déclare-t-il, en reportant la décision à plus tard.
Renseignement et protection. Axe principal de cette nouvelle défense : le renseignement. Nicolas Sarkozy annonce un « effort massif sur le renseignement, notamment d'origine spatiale », chapeauté par un « coordonateur du renseignement ». Il s'agira de Bernard Bajolet, actuel ambassadeur de France en Algérie. Objectif : assurer durablement l' « autonomie d'appréciation et de décision ». Deuxième priorité : la protection du territoire. Nicolas Sarkozy ne veut plus voir les militaires se charger de son aménagement. Il appelle de ses vœux des « systèmes d'alerte et de protection » en matières nucléaire et biologique ainsi que des « moyens de détection et d'alerte avancée des tirs de missiles balistiques ». Autre nouveauté, des « capacités offensives » en matière de cyber-conflit, à l'instar des Etats-Unis qui ont récemment inauguré un « cyber-command ».
Recentrer la présence française. Il faut pour Nicolas Sarkozy « adapter nos moyens » et les « recentrer vers nos zones d'intérêts stratégiques », citant un « arc allant de l'Atlantique à l'océan indien ». « Nous allons rendre public tous nos accords de défense » et « rénover nos accords » notamment en Afrique, déclare Nicolas Sarkozy, tout en se défendant de vouloir abandonner le continent à lui-même.
Entre l'Europe et l'Otan. « Nous devons faire davantage pour la défense de l'Europe, quel que soit l'avenir du traité de Lisbonne », assure Nicolas Sarkozy. Mais il souhaite aussi cette Europe de la Défense « de façon pragmatique ». Autrement dit, avec l'Otan. Il veut « rénover nos rapports avec l'Otan. Comment faire une alliance plus européenne sans la France ? Il faudrait qu'on m'explique », martèle-t-il tout en se plaçant sous l'égide des principes d'indépendance voulus par le général De Gaulle. Il compte notamment continuer à s'appuyer sur la dissuasion nucléaire.
Partager la Défense. Nicolas Sarkozy veut faire du « domaine réservé » un « domaine partagé », et « associer le Parlement aux décisions sur les opérations extérieures » selon une doctrine « claire et connue de tous ». Le Parlement sera ainsi « systématiquement informé de l'envoi » de troupes à l'extérieur et « systématiquement consulté » dès le maintien de ces soldats au-delà de 4 mois.
5e article : Inquiétudes autour de la future carte militaire lien : http://www.lefigaro.fr/politique/2008/06/17/01002-20080617ARTFIG00016-inquietudes-autourde-la-future-carte-militaire-.php - Citation :
Il reste encore à arbitrer six fermetures de sites militaires, principalement dans l'Est. La «densification». Le mot fait frémir dans nombre de mairies ou de permanences de députés, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, que leur cœur penche sincèrement vers les armées ou qu'ils flirtent avec un antimilitarisme bon teint. Depuis que la Défense a exprimé sa volonté de «densifier» ses implantations, de «faire primer la logique opérationnelle sur l'implantation des unités», la peur s'est installée.
La future «carte militaire» ne sera pas dévoilée aujourd'hui, en arrière-garde du livre blanc, mais le 3 juillet, avec d'autres mesures de réorganisation. Mais le sujet se précise. Quelque 450 communes de France comptent aujourd'hui une implantation liée à la défense. Une trentaine d'entre elles pourrait se retrouver privée de toute présence militaire.
Du coup, toute la France politique est entrée en effervescence. Et la Défense n'a pas fait la sourde oreille. Plus de 250 élus ont été reçus à l'Hôtel de Brienne. «Il y a encore une petite dizaine de points sensibles, confie une source proche du dossier, et 5 ou 6 dossiers vraiment chauds.» Les plus durs combats vont se jouer dans l'Est. Logique, la posture de guerre froide y ayant favorisé les implantations. La plupart de la demi-douzaine des points qu'il reste à arbitrer y sont concentrés : Luxeuil, Lunéville, Dieuze, Commercy, Chaumont, Cambrai.
«Logique de l'aménagement»
Le maire de Lunéville a été reçu cinq fois rue Saint-Dominique. Et le ministre de la Défense a reconnu que la carte ne pouvait être découpée à la mitrailleuse lourde. «Il est clair que, sur certains territoires déjà très touchés par des restructurations économiques, il est difficile d'ajouter la fermeture d'un régiment, a déclaré Hervé Morin dans un entretien au Parisien il y a huit jours, c'est pourquoi dans quelques cas je ferai primer la logique de l'aménagement du territoire.»
Deux parlementaires, l'UMP François Cornut-Gentille et le PS Bernard Cazeneuve, ont été désignés pour une inédite mission de contrôle de la réorganisation des armées. «Nous vérifierons la cohérence des choix dans l'intérêt de la défense, explique François Cornut-Gentille, maire de Saint-Dizier, en nous penchant aussi sur les régions durement touchées. Il faudra ainsi que les cessions foncières puissent se faire rapidement, pour que de nouveaux projets puissent être lancés.» À ce jour, le cabinet d'Hervé Morin a contacté mille sociétés, en commençant par celles du CAC 40, pour les sensibiliser au potentiel humain et foncier dégagé par la Défense. Il s'agit, pour les régions touchées, de «transformer un handicap en atout de développement économique, en favorisant un vrai projet de territoire», explique-t-on. En clair, que les bases désaffectées ne servent pas uniquement pour des rave partys…
«Bases de défense»
Les régions gagnantes seront celles qui hébergeront les 90 futures «bases de défense», qui pourront réunir des unités des trois armées. «Nous en avons choisi onze à titre expérimental, qui devront fonctionner dès le début de l'année 2009», confie une autre source. Ces garnisons tests seront Avord, Creil, Nancy, Brest, Clermont-Ferrand, Marseille, Rennes, La Valbonne, Valence, Laudun (et Djibouti, en tant que base extérieure).
D'ici au 3 juillet, les tractations vont continuer bon train autour des perdants de la nouvelle carte. «La civilisation, qu'est-ce que c'est, sinon la caserne, le bureau, l'usine, les apéritifs, et les garçons de banque ?» se plaisait à dire Alphonse Allais. Visiblement, certaines villes de France n'ont pas envie de renoncer facilement à cet acquis militaire de civilisation…
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| | | Milo Modérateur
Nombre de messages : 1543 Age : 57 Date d'inscription : 09/08/2006
| Sujet: Re: A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] Mar 17 Juin - 15:48 | |
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| | | pmo Modérateur
Nombre de messages : 1567 Age : 61 Localisation : 78 Date d'inscription : 18/11/2006
| Sujet: Re: A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] Mar 17 Juin - 21:20 | |
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Dernière édition par pmo le Mar 17 Juin - 22:22, édité 1 fois | |
| | | pmo Modérateur
Nombre de messages : 1567 Age : 61 Localisation : 78 Date d'inscription : 18/11/2006
| Sujet: Re: A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] Mar 17 Juin - 22:01 | |
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| | | Milo Modérateur
Nombre de messages : 1543 Age : 57 Date d'inscription : 09/08/2006
| Sujet: Re: A propos du Livre Blanc [ florilège d'articles ] Mar 17 Juin - 22:15 | |
| La vidéo du discours : http://www.defense.gouv.fr/defense/webtv/la_vie_du_ministere/discours_de_m_le_president_sur_la_defense_et_la_securite_nationaleQuelques chiffres [ tirés du Livre blanc ] http://www.defense.gouv.fr/defense/breves/quelques_chiffres_extraits_du_livre_blanc A propos du rôle des réserves : Extrait du Livre blanc [ Tome 2 - pages 244-245 ou au format PDF pages 121-122 ] - Citation :
Les réservistes Les réservistes opérationnels sont statutairement des militaires qui assument des fonctions militaires et relèvent de l’armée professionnelle. La professionnalisation et les réductions de format des armées rendent plus que jamais nécessaire le franchissement d’un seuil dans la constitution d’une réserve, si nécessaire moins nombreuse, mais plus spécialisée, mieux formée et mieux intégrée dans le dispositif militaire. L’accroissement sensible de l’emploi des forces et les besoins qui s’expriment régulièrement dans certaines spécialités appellent un effort significatif dans les années à venir. Cet effort s’impose d’autant plus que l’investissement dans la réserve manifeste puissamment la contribution des citoyens à la sécurité nationale. De ce point de vue, des améliorations s’imposent. La réserve opérationnelle doit se détacher définitivement de l’image de la réserve de l’armée de conscription. La politique des réserves, le recrutement, la gestion, les missions doivent s’adapter à la nature des opérations qui seront demandées aujourd’hui et demain aux forces armées. Par ailleurs, le vivier de réserve issu du service national est actuellement tari. Il est donc essentiel d’accroître les efforts en direction de la société civile, au sein de laquelle se jouera désormais, pour l’essentiel, l’avenir des réserves opérationnelles. Dans l’effort de recrutement, il conviendra donc de distinguer les anciens militaires d’active, tenus d’y servir cinq années après la fin de leur engagement, des réservistes issus de la société civile, qui doivent entreprendre une démarche volontaire pour les rejoindre. L’effort prioritaire d’information et de recrutement sera entrepris au profit des seconds. Les forces armées encourageront les recours aux réservistes agissant soit en renfort des unités d’active, soit au sein d’unités constituées sur le territoire national, au titre de la fonction de protection, soit, dans la mesure du possible, en opérations extérieures. Leur emploi dans des fonctions où leur expertise spécialisée peut être mise à la disposition d’un commandement de haut niveau sera encouragé. Dans les organismes chargés de la gestion des crises, au niveau central ou dans les zones de défense, dans la gendarmerie nationale ou dans les unités, du fait du départ des unités en opérations extérieures, la réserve opérationnelle représente un atout important pour la sécurité de demain. Le succès rencontré par la réserve de la gendarmerie nationale doit être amplifié et utilisé au service de la sécurité nationale sur tout le territoire, notamment en cas de crise. Un effort important de recrutement devra être fait, en particulier, dans les pôles d’excellence de l’enseignement supérieur civil et miliDES PROFESSIONNELS AU SERVICE DE LA NATION 245 taire. Afin de renforcer les capacités de haut niveau de la réserve, des mesures incitatives devront aussi être prises pour les cadres supérieurs exerçant des responsabilités dans le secteur civil. Bien qu’il ait été récemment révisé, le système actuel des réserves apparaît trop rigide et les taux de déperdition trop élevés. L’objectif devrait être de disposer de réservistes capables de s’engager non plus cinq jours, mais au moins trente jours par an – et dans certains cas jusqu’à deux cents jours. Le recrutement de la réserve doit en outre être encouragé, en assurant les aménagements juridiques et pratiques autorisant les interruptions de vie professionnelle qui en résultent. Ces mesures concernent le réserviste lui-même, mais aussi son employeur, et la société dans son ensemble. En tout état de cause, une activité dans la réserve opérationnelle ne devrait pas entraîner une diminution de revenu des réservistes. Dans l’hypothèse où la solde versée serait inférieure au revenu de l’activité professionnelle, une compensation devra être prévue. Par ailleurs, les blocages culturels de notre société doivent être surmontés. Ainsi, une proportion trop importante de réservistes dissimule son engagement à son employeur, public ou privé. Il est pour le moins anormal qu’il faille se cacher pour servir son pays. Il faut valoriser le rôle des réservistes et mieux assurer son acceptabilité dans les entreprises et les administrations. Dans le même esprit, les employeurs ne doivent pas subir de préjudice financier disproportionné lors des engagements. Des partenariats entre les entreprises ou les collectivités publiques et le ministère de la Défense devront faciliter et valoriser l’engagement des réservistes. À terme, compte tenu de la diversité des besoins, il sera nécessaire de constituer, à côté des réserves opérationnelles correspondant aux filières de métiers, un dispositif interministériel de renfort opérationnel pour la gestion des crises. Ce dispositif, qui dispensera une formation commune à plusieurs administrations, favorisera le recrutement
et évitera les duplications.
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