force européenne au Tchad .

Il y a surtout, et personne n'ose le dire, la réticence de nos partenaires européens à s'embarquer dans une "aventure africaine"...

D'aucuns estiment que, si la France (qui est restée militairement présente au Tchad depuis l'indépendance de ce pays) n'est pas parvenue à stabiliser la situation tchadienne en plus de 40 ans, ce ne sont pas quelques dizaines ou centaines d'européens du nord qui vont y parvenir !

J'ai sous le coude un petit sujet sur la question, que m'a adressé un analyste spécialiste de l'Afrique centrale... C'est assez édifiant !

Je pense que je vous en mettrai quelques extraits en lignes dans les prochains jours.

Enfin, et pour finir, une question qui pèse son poids en or noir :
Alors que tout ce petit monde passe son temps à s'étriper et que la France maintient, péniblement et à grands frais, un semblant de calme précaire, qui exploite les ressources pétrolières tchadiennes ? Et où passe l'argent du pétrole ?

La Banque mondiale a accordée les crédits nécessaires à l'exploitation du pétrole tchadien .
Un plan de gestion des revenus pétroliers (la « loi 001 » sur la gestion des revenus de l’or noir, adoptée en 1999) contraignant pour le gouvernement tchadien, est censé garantir la bonne allocation de ces ressources au service du développement.....
Le gouvernement Tchadien c'est "assis" sur ce plan et à commencer à acheter des armes avec l'argent du pétrole!
La malédiction des matières premières qui appauvrissent toujours le pays producteur (argent trop facilement gagné sans politique de développement) .


Mais qui achète ce pétrole ? Hum ?
Pékin, qui achète 85% de la production pétrolière du voisin soudanais, est intéressé par les gisements tchadiens exploités par Exxon Mobil, et Paris, comme Washington, soupçonnent la Chine et le Soudan d'avoir armé les rebelles tchadiens. Ce qui explique le soutien militaire et politique apporté par la France à son protégé, Idriss Déby.

Jean-François BRILLANT a écrit:

Enfin, et pour finir, une question qui pèse son poids en or noir :
Alors que tout ce petit monde passe son temps à s'étriper et que la France maintient, péniblement et à grands frais, un semblant de calme précaire, qui exploite les ressources pétrolières tchadiennes ? Et où passe l'argent du pétrole ?

Comment ça ??????

La république ne va pas envoyer 3.000 de ses fils/filles pour défendre des populations opprimées ????

C'est simplement pour quelques gouttes de cette substance gluante qui régit le monde depuis 60 ans ????

Tiens ... On m'a menti .....

Clairon

Ce qu'on est bien obligé de constater c'est que la France soutient à bouts de bras un individu qui l'a combattu par le passé. Que pendant ce temps là ce sont des compagnies américaines qui exploitent les richesses tchadiennes. Que le soutien opérationnel à l'ANT coûte les yeux de la tête au gouvernement français depuis 40 ans et que dans le même temps ce sont des ricains qui pompent le pétrole et le pognon...

Quant à l'uranium du Tibesti, mystérieusement, plus personne n'en parle...

URAMIN (société acquise par AREVA) disposerait de droits au Mozambique, au Sénégal et au Tchad.
Avant l'acquisition d'URAMIN par AREVA, des rumeurs avaient circulé sur les intentions de l'entreprise chinoise China national Nuclear Corp soit de prendre le contrôle d'URAMIN soit de passer des contrats de livraison à long terme.........

Article publié le 05 Août 2007
Source : LE MONDE
Extrait : Il y avait déjà les « rois du pétrole », il y aura peut-être demain les « rois de l'uranium ». Les tensions apparues entre le Niger, cinquième producteur mondial de ce minerai, et le groupe nucléaire français Areva, accusé de soutenir la rébellion touareg dans le Nord, ont une cause à peine avouée : le prix du fameux « yellow cake ». Une fois enrichi, il alimente les centrales nucléaires. Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat à la coopération, a été dépêché à Niamey, samedi 4 août, pour détendre les relations avec un pays qui « nous tient très à coeur ». C'est peu dire : il est le deuxième fournisseur d'uranium de la France et, sans son précieux minerai, EDF devrait fermer une partie de ses 58 réacteurs.

Il faut bien songer à se prémunir d'éventuels fournisseurs défaillant!(sage logique industrielle)

Le pétrole et l'uranium du Tchad...qui trouvons nous sur notre route.
2 géants: La Chine (peut être le futur Roi de l'Afrique, mais les Africains commencent à comprendre...qu'ils peuvent être pire que nous) et les USA.
Le 21 ème Siècle sera celui....des matières premières.

Toujours est-il que la question de base est : qui?

Envoyer environ 2.000 hommes et femmes n'est pas une mince affaire dans une Armée où il y aura moins de monde pour cause de "reformatage", et avec des OPEX dont nous ne sommes pas (encore) désengagés.

Soit on va vers un désengagement massif des missions en cours, soit on trouve deux mille "pélerins" de dessous le chapeau.

En prenant un exemple concret d'un régiment que je ne citerai pas : depuis septembre 2007, il n'y a plus qu'une "base arrière" sur place, les autres (80%) sont en OPEX ou en mission. Pour 2008, c'est exactement le même cas de figure qui se présente.

Ma très mince expérience dans le domaine me fait poser quelques questions : entre autre, qui va être envoyé pour ce nouveau mandat, après la restructuration prévue sur les effectifs?

Je ne suis pas de nature inquiète, mais là, j'avoue le devenir de plus en plus. Peut-être que je ne devrais pas...

Concernant le régiment que nous ne citerons pas, mon cousin qui devait rentrer en fin d'année est rentré en janvier!
Ah! le doux soleil des Balkans..
Le régime 80% en mission et 20% à la base pourrait bien être celui du futur (un EGM=9 mois de déplacement par an et 80% en mission...).

Le reformatage devrait se faire sur le dos des services communs (habillement, maintenance, DGA/STAT/...), Etats majors et direction, écoles/formation, par constitution de "pôle" et regroupement des services/activités communs....mais je dis devrait!

Pas de problèmes: on va externaliser !!!
Pour que nos forces puissent aller en OPEX faisons garder nos casernes et par extension notre territoire national par une société privée ou un pays tiers ...

je suis sur qu'il y déjà du monde dans les startings blocks...

Il y a un truc qu'il va falloir qu'on m'explique: comment on va faire?

On va peut-être bientôt envoyer des réservistes en force et en quantité!!

J'ai comme l'impression que ce sont nos camarades d'active qui partiront en OPEX et nous , braves réservistes qui les remplacerons dans les régiments ou bases !

C'est un peu le parfum qui se dégage de tout cela!

ou revenir au SN....

En tout état de cause il va bien falloir revoir un certain nombre de choses...
> contrat opérationnel,
> capacité d'engagement,
> méthodologie,
> gestion de la ressource financière, en matériels et surtout en personnels.

Quelques éléments me semblent toutefois clairement établis :
> il n'y aura pas de retour à la conscription, nous n'avons plus ni les moyens, ni les locaux et encore moins les cadres pour assumer un "retour en arrière",
> l'engagement massif de la Réserve dans les opérations extérieures reste et restera un rêve inaccessible (j'avais presque envie d'écrire un fantasme délirant),
> les déficits capacitaires de nos Armées sont là et bien là : pas d'avions de transport stratégique, pas assez de combattants débarqués, une doctrine d'emploi qui en est resté à l'affrontement "conventionnel" de blindés lourds dans les plaines centre-européennes... (Là je vais encore me prendre une volée de bois vert !),
> malgré le discours officiel, la coopération internationale, interarmées et interarmes n'en est encore qu'aux balbutiements. N'a t'on pas entendu récemment un instructeur d'une école d'application dire à ses stagiaires "votre plus gros problème sera d'avoir à travailler avec les autres armes !"

Me voilà loin des confins tchado-soudanais !

Jean-François BRILLANT a écrit:

> l'engagement massif de la Réserve dans les opérations extérieures reste et restera un rêve inaccessible (j'avais presque envie d'écrire un fantasme délirant)

Je ne suis pas d'accord avec toi, JFB, on voit au sein de la BLBMa qu'il est possibles pour cartains régiments d'aligner au moins une UIR, ou un fonctionnement en compagnie de marche peut se faire aussi.

Il est clair qu'un engagement en ce sens ne pourra se faire qu'au niveau brigade pour un engagement UIR et même, vu les volumes, on peut tout à fait voir une section complète dans une UIR d'active.

Certes aujourd'hui, encore non vu, mais les choses vont selon moi changer très prochainement car comme on peut le voir, l'active ne pourra bientôt plus assurer autant de missions, au rsque de voir le nb de départs volotaires augmenter sensiblement.................

Quoi qu'il en soit, au vu de la gestion à mettre en place, si la réserve peut alléger au maximum les missions VGP, cela serait déjà un très bon point.

Chacun en pensera ce qu'il voudra, et tant pis si je choque, mais la projection en OPEX et en tout état de cause sur un théâtre "chaud" n'entre pas dans les missions des UIR.

Qu'on le veuille ou non, les UIR sont "taillées" pour du Proterre et le Proterre est dimensionné pour de la "basse intensité", et je m'appuie sur les textes :

Les menaces auxquelles peut s’opposer une unité PROTERRE sont les menaces de niveau 1 et 2 (1re catégorie), c’est-à-dire :
> Niveau 1 : des groupes terroristes ou apolitiques, agissant en équipes réduites,
> Niveau 2 : des bandes armées, composées de 5 à 20 personnes, dotées d’un armement individuel et collectif léger, ainsi que de véhicules non protégés, ou faiblement blindés, capables de mener des actions brèves et brutales ainsi que de créer un climat d’insécurité, pouvant précéder ou accompagner une action d’envergure correspondant aux menaces de niveau supérieur.

Ces bandes armées peuvent agir face à nous de la manière suivante :
* Par des coups de main sur des bâtiments administratifs, économiques ou de diffusion d’information,
* Par des raids à portée limitée visant à détruire des moyens de communications, des dépôts,…
* En harcelant les forces de police ou les forces militaires par engagement de moyens limités, très disparates, voire de fortune,
* Par des actions terroristes à fort impact psychologique, se manifestant par des attentats, des prises d’otages et ou des actions de commandos suicides et pouvant s’appuyer sur un soutien local.

La prise en compte de menaces d’un niveau supérieur est du ressort des unités spécialisées (armes de mêlée notamment).

les MICAT sont définies comme des missions opérationnelles pouvant
être confiées en tout lieu aux unités engagées, uniquement dans un contexte de basse
intensité, en dehors de leur domaine de spécialité et sans moyens spécialisés.

l’élément PROTERRE n’a pas vocation à conduire des missions offensives et à combattre dans des milieux trop spécifiques, nécessitant à ce titre des compétences particulières comme la haute montagne et les zones désertiques par exemple.

Non, vraiment, je ne crois pas que les UIR puissent être engagées dans des opérations telles que celle qui se prépare aux confins tchado-soudanais...

Dans le meilleur des cas, et c'est très bien ainsi, un groupe (ou une section) de Réservistes partira avec une UE d'Active pour une MCD en Martinique ou en Guyane... et encore faudra-t-il trouver des personnels qui puissent se libérer pour quatre mois...

On est tout à fait d'accord sur le sujet: OPEX, oui au format proterre pour les MICAT.

Ce qui veut donc dire que les OPEX pour les quelles on envoie des unités comme ABC, TRAIN et autres en format PROTERRE, peuvent donc tout à fait être assumées par les réservistes........

Le pb principal restera effectivement la disponibilité de 4 mois et c'est pour cela que je pense que les missions ops de le réserve vont rester en grande majorité des MISINT.

juste pour dire que l'externalisation peut être une solution pour certains soucis mais ce n'est la réponse à tous les problèmes...

je sais depuis longtemps que c'est le cas pour certaines casernes d'être gardé par des sociétés privées.mais est-ce une bonne solution?


c'est bien cela qui m'inquiète: la commission du livre blanc prépare le canevas, ouille ouille ouille